Atos prépare sa scission en nommant un nouveau directeur général
Ancien d'Accenture, Yves Bernaert dirigera un groupe recentré sur ses activités dans le cloud, la cybersécurité, les supercalculateurs et l’informatique quantique.
Atos prépare déjà l'après-scission. Mercredi 4 octobre, le groupe informatique français a nommé un nouveau directeur général à la tête d'Eviden, sa branche qui regroupe ses activités dans le cloud, la cybersécurité, les supercalculateurs et l’informatique quantique. Et qui deviendra bientôt l'unique composante de l'entreprise.
Il s'agit de Yves Bernaert, qui occupait jusqu'à présent la direction d'Accenture Technology Europe. Une fois la scission entérinée, il deviendra dans les faits le nouveau patron d'Atos, qui sera rebaptisée Eviden à cette occasion. Il succédera alors à Nourdine Bihmane, le patron d'Atos qui va désormais diriger la branche Tech Foundations, en passe d'être cédée.
En août, Atos a officialisé un accord (très critiqué depuis son annonce) avec le milliardaire tchèque Daniel Krestinsky, lui permettant de mener à bien son projet de scission. Dans ce cadre, il va séparer de ses activités historiques d’infogérance, se restructurant autour de sa branche Eviden.
TRANSFERT DE DETTES
Annoncée en juin 2022, la scission d’Atos a connu de multiples rebondissements ces derniers mois. Elle intervient dans un contexte difficile pour la société, notamment depuis le départ en 2019 de Thierry Breton, son ancien PDG nommé à la Commission européenne. Sur cette période, Atos a perdu plus de 4 milliards d’euros. Et a vu son cours boursier divisé par huit.
Daniel Kretinsky, qui a déjà racheté la maison d’édition Editis à Vivendi et s’apprête à s’emparer du groupe Casino, va dépenser environ deux milliards d’euros pour mettre la main sur la division Tech Foundations d’Atos, qui emploie plus de 50 000 personnes dans le monde. Mais qui enregistre une baisse de son chiffre d’affaires. Cette somme inclut 1,9 milliard d’euros de transfert de dettes.
AUGMENTATION DE CAPITAL
Une fois l’opération conclue, ce qui reste de la société Atos sera rebaptisé Eviden. Le groupe ne conservera que des activités qui affichent de “bonnes perspectives de croissance”, selon Bertrand Meunier, le président du conseil d’administration, que certains actionnaires ont tenté de remplacer en juin par Leo Apotheker, l’ancien patron de HP et SAP.
Le projet de scission, qu’Atos espère finaliser fin 2023 ou début 2024, prévoit également une augmentation de capital pour Eviden, d’un montant de 900 millions d’euros. Daniel Kretinsky, via son véhicule d’investissements EP Equity Investment, va y participer, en deux temps, à hauteur de 217,5 millions d’euros. Il contrôlera ainsi 7,5% du capital d’Eviden.
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