Elon Musk prêt à tout pour faire casquer OpenAI et Microsoft

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Elon Musk prêt à tout pour faire casquer OpenAI et Microsoft

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Elon Musk montre les crocs face à OpenAI et Microsoft. C'est une affaire qui déchaîne la presse. L'entrepreneur aux multiples sociétés et milliardaire a décidé fin février d'intenter un procès à OpenAI. Objectif : contraindre la start-up à respecter sa mission initiale d'organisation à but non lucratif (s'il n'est pas déjà trop tard). Il affirme entre autres que Sam Altman, actuel CEO, et Greg Brockman, son président, l'ont convaincu en 2015 d'aider à créer et à financer l'entreprise. L’accord exigeait qu’OpenAI mette sa technologie "gratuitement à la disposition du public", selon la plainte déposée par Elon Musk.

Les caractères et idées de chacun étant ce qu'ils sont, le patron de Tesla a fini par démissionner du conseil d'administration d'OpenAI en 2018. Aujourd'hui, l'affaire fait de nouveau la une des journaux : Elon Musk a décidé de modifier sa plainte déposée en début d'année. Si l'on retrouve - sans surprise - OpenAI et son CEO sur le banc des accusés, le patron de Tesla a suscité l'étonnement en ajoutant Microsoft, ainsi que le cofondateur de LinkedIn, Reid Hoffman, et l'ancien membre du conseil d'administration d'OpenAI et vice-président de Microsoft, Deannah Templeton, à la liste.

La plainte modifiée ajoute que Microsoft et OpenAI avaient illégalement cherché à monopoliser le marché de l'intelligence artificielle générative et à écarter les concurrents. "Jamais auparavant une entreprise n'est passée d'une organisation caritative exonérée d'impôts à une gorgone paralysant le marché à but lucratif de 157 milliards de dollars - et ce en seulement huit ans", peut-on lire.

Elle demande ni plus ni moins l'annulation de la licence d'OpenAI avec Microsoft et les oblige à se défaire des gains "mal acquis". Criant aujourd'hui à l'escroquerie, Musk cherche donc à récupérer "un pognon de dingue" qu'il aurait investi aux débuts d'OpenAI. Une question subsiste : le patron de Tesla va-t-il se servir de sa position au sein du "département d'Etat pour l'efficacité gouvernementale", aka le DOGE pour s'attaquer frontalement à OpenAI et Microsoft ?

Dans l'actu

Amazon investit 110 millions de dollars dans la recherche universitaire en IA. C'est avec un programme bien ficelé que la firme compte attirer les chercheurs dans son nid. Baptisé "Build on Trainium", il répond à un obstacle de taille lié au développement de l'IA : le coût. Ainsi, jusqu'à 40 000 accélérateurs Trainium seront gracieusement mis à disposition des chercheurs. Détail important, Amazon met l'accent sur l'open source et invite les chercheurs participants à publier des articles sur leurs travaux et à mettre le code à la disposition du public. En parallèle, la firme s'associe à Anthropic et Palantir pour pousser le secteur de la défense à adopter l'IA. Les trois "partners in crime" veulent apporter au secteur de la défense les modèles d'IA développés par la start-up et hébergés sur la plateforme cloud de l'hyperscaler. Palantir est le pivot central de ce partenariat : les agences de renseignement et de la défense, adeptes des solutions de la firme de Denver, pourront accéder aux modèles via sa plateforme.

Le chercheur en IA François Chollet quitte le navire Google pour tracer sa propre voie. C'est une page qui se tourne et un nouveau chapitre qui s'écrit pour cette figure éminente dans le monde de l'IA. Ingénieur chez Google durant près de dix ans, François Chollet est notamment à l'origine du framework Keras, aujourd'hui base pour de nombreux services incluant Netflix, Spotify, YouTube ou encore Waymo. Son remplaçant est déjà tout trouvé : il s'agit de Jeff Carpenter, ingénieur chez Alphabet depuis environ huit ans. Il a successivement planché sur le développement de Chrome puis a travaillé sur la plateforme de ML liée aux niveaux de conduite autonome pour Waymo, avant de finalement revenir chez Google pour suivre les projets JAX, Keras et Gemini.

Perplexity passe à l'étape supérieure et ajoute la publicité à son moteur de recherche. N'est pas Google qui veut. Et pourtant. Après avoir progressé du côté du shopping en ligne avec ses widgets d'achat, Perplexity passe un cap avec l'expérimentation de publicités sur sa plateforme. Dans un premier temps, la start-up indique que les publicités seront cantonnées aux États-Unis et formatées "sous forme de questions de suivi sponsorisées et de médias payants positionnés à côté d'une réponse". Il y a fort à parier que la société mettra rapidement le cap sur l'international.

Google pousse une version iOS de Gemini plusieurs mois après sa sortie sur Android. L'assistant IA phare de la firme débarque enfin sur iPhone. Plus besoin de passer par l'application Google, Gemini a désormais son application dédiée. "Profitez de Gemini Live, créez des images époustouflantes, trouvez facilement des informations dans vos applications Google préférées (YouTube, Gmail, Maps, etc.) et plus encore. Besoin d'aide pour résoudre un problème ? Prenez simplement une photo et posez des questions à son sujet à Gemini", résume le géant. L'annonce pourrait faire de l'ombre à OpenAI et son célèbre ChatGPT.

AI Act : La Commission lance une consultation sur les systèmes et les pratiques d'IA interdits. Le bureau européen de l'IA chargé de de la mise en oeuvre du règlement sur l'IA ouvre la discussion sur la définition des systèmes d'IA et les pratiques d'IA interdites. Objectif : cumuler le plus de cas d'usage possible afin d'aider les autorités nationales, les fournisseurs et les acteurs tiers liés à se conformer au règlement européen avant la date butoir : le 2 février 2025. Participer à cette consultation s'avère crucial pour tout le secteur et les parties prenantes concernées par l'AI Act. En effet, il s'agit d'une occasion à saisir pour redéfinir certaines limites de la législation, et participer dans le même temps à donner une définition véritablement claire et englobante. Du lobbying à peine masqué en quelque sorte.

L'hallucination de la semaine

Peux-tu dresser un état des lieux des cloud dits "de confiance" en Europe ? Le Chat de Mistral répond : "Le cloud de confiance en Europe vise à garantir la souveraineté numérique et la protection des données contre les lois extraterritoriales. Il se définit comme une plateforme de cloud hybride où les données sont hébergées en Europe et protégées par des entités européennes. L'initiative Euclidia soutient le développement de solutions de cloud européennes pour concurrencer les géants du marché. Le label "Cloud de confiance", délivré par l'ANSSI, exige que les infrastructures soient situées et exploitées en Europe. Le projet "Bleu", développé par Orange, Microsoft et Capgemini, sera opérationnel fin 2024 et s'adresse aux organisations manipulant des données sensibles. En résumé, le cloud de confiance combine souveraineté des données et technologies avancées pour renforcer la compétitivité et la sécurité des offres cloud européennes."

Les applications métier

Santé – Formation Bio dévoile un premier résultat concret de son partenariat avec OpenAI et Sanofi

Ambitieuse, la start-up l'est. Avec son outil Muse, elle s'attaque à la problématique des délais de recrutement des patients pour des essais cliniques en accélérant la stratégie dédiée. Elle est pour cela épaulée par OpenAI et Sanofi, devenus ses partenaires de choix en mai dernier.

Grande distribution – Promotions de masse ou personnalisées ? Coca-Cola, Carrefour et Leroy Merlin livrent leur stratégie

Avec l'entrée en vigueur de la loi Egalim 3, du test gouvernemental "Oui Pub" qui encadre la distribution des prospectus jusqu’au 30 avril 2025 dans 14 territoires, des arbitrages des consommateurs... Comment marques et enseignes articulent leur plan d’animation commerciale ? Trois acteurs de la grande consommation reviennent sur leur stratégie. Et surprise : cela passe notamment par l'intelligence artificielle.

Mode – Vers une relation client ultrapersonnalisée dans la mode avec l’IA générative

Assistants d’achat, "ranking" des sites, recommandations ultraciblées… Les spécialistes de la mode utilisent l’IA générative pour personnaliser comme jamais leurs relations clients avant la vente. Le retour sur investissement est au rendez-vous, pour le moment.

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