Klarna rétropédale sur l'IA et revient aux fondamentaux du service client

Elle propose de payer en 12 fois, mais n'est pas capable de vous aider pour le moindre renseignement. En cherchant à réduire les coûts au maximum, la fintech suédoise Klarna est allée trop loin, et son CEO Sebastian Siemiatkowski s'en mord les doigts. L'IA n'est pas encore prête à complètement remplacer l'humain.

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Klarna rétropédale sur l'IA et revient aux fondamentaux du service client

Le spécialiste suédois du paiement fractionné a-t-il misé sur le mauvais cheval ? Celui qui clamait haut et fort recourir largement à l'intelligence artificielle au détriment du travail humain se voit obligé de faire machine arrière alors qu'il a déposé son introduction en Bourse il y a de cela près de deux mois maintenant.

L'histoire a commencé ainsi : fin février 2024, Klarna réalisait un premier bilan de son chatbot de service client alimenté par OpenAI. Celui-ci traitait alors mensuellement 2,3 millions de conversations, soit deux discussions sur trois du service client représentant le travail de 700 agents à temps plein. A la clé : une économie annoncée de l'ordre d'environ 40 millions de dollars par an.

En fin d'année, le CEO de Klarna, Sebastian Siemiatkowski, avait poussé le vice et déclaré à Bloomberg avoir cessé d'embaucher depuis un an, ajoutant être d'avis que "l'IA peut déjà faire toutes les tâches que nous, humains, faisons". Il avait ajouté être lui-même remplaçable.

Les recrutements vont reprendre après des réductions massives

Aujourd'hui, force est de constater que Sebastian Siemiatkowski n'a pas été remplacé par une IA, mais celle-ci aurait peut-être pu prédire ce qui arrive à l'entreprise : en comptant uniquement sur l'IA pour son service client, la fintech suédoise a perdu la confiance de ses clients et des utilisateurs finaux qui jugent le service trop impersonnel et pestent contre l'impossibilité de s'adresser à un humain. Et pour cause. Fin 2024, l'entreprise ne comptait plus que 3422 employés contre 5527 deux ans plus tôt.

Son fondateur l'admet de lui-même, l'IA n'est pas la seule solution : "Au départ, Klarna a adopté l’IA dans une optique de réduction des coûts et d’efficacité - mais elle a peut-être sous-estimé ce qu’elle avait à perdre". Au bout du compte, la fintech est donc dans une optique d'embauche pour combiner l'empathie de ses employés humains à la rapidité de son chatbot dans le cadre de ce qu'elle appelle son "programme hybride". Klarna vient de toucher du bout des doigts les limites de l'IA.

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