Lyft déploie timidement ses premiers "taxis autonomes" avec May Mobility à Atlanta
La société américaine de VTC propose désormais à ses utilisateurs d'Atlanta de réserver un véhicule équipé du système de conduite autonome de May Mobility. Elle est cependant loin de faire le poids face à Uber et son partenaire Waymo : les taxis sont commandables uniquement entre 7 et 19 heures… et embarquent un conducteur de sécurité.
Lyft l'avait promis : cet été, le rival d'Uber en Amérique du Nord lancerait un service de taxis autonomes à Atlanta, avec une flotte de monospaces Toyota Sienna équipés du système de la start-up May Mobility. À onze jours de la date butoir, les véhicules en question sont effectivement disponibles pour les utilisateurs de l'application Lyft dans la ville américaine, sur une zone de 18 kilomètres carrés autour du quartier commerçant Midtown.
Un service de jour… sous surveillance constante d'un conducteur humain
Or ce “service de taxis autonomes” n'a de pleinement autonome que le nom. Premièrement, les véhicules ne sont réservables qu'en journée, de 7 heures à 19 heures, et uniquement du lundi au vendredi (même si Lyft prévoit une extension aux week-ends et aux soirées). Mais surtout, des chauffeurs Lyft prennent place à bord des monospaces. “La transition vers les véhicules autonomes doit renforcer et non éliminer les liens humains, se défend Lyft dans un communiqué. Lors des premiers trajets, des opérateurs 'de réserve' seront présents dans les véhicules pour prendre le relais si nécessaire, répondre aux questions et s'assurer du confort des passagers”.
La société américaine préfère ainsi limiter l'autonomie de son service pour éviter tout incident de sécurité. Le système “Multi-Policy Design Making” (MPDM) de May Mobility est pourtant bien rôdé : il agrège des données toutes les 200 millisecondes et traite des “milliers de scénarios” par seconde pour prendre la trajectoire la plus appropriée en fonction du comportement des autres usagers de la route. En cas de panne de certains capteurs, un système de collecte de données d'urgence prend le relais. En février, May Mobility a lancé son premier service commercial sans conducteur sur un itinéraire prédéfini, à Peachtree Corners (Géorgie).
Uber se frotte les mains
Avec ce service limité, Lyft aura fort à faire pour rattraper Uber. Le numéro 1 du VTC multiplie les partenariats avec des sociétés de conduite autonome (Waymo, Momenta, WeRide, Baidu…) et des constructeurs automobiles (Volkswagen). Il a lancé un service commercial réellement autonome avec la filiale d'Alphabet Waymo à Austin en mars… et à Atlanta en juin, dans une zone de desserte bien plus importante (165 kilomètres carrés). Uber travaille aussi avec May Mobility pour déployer une flotte dans la ville texane d'Arlington, avant la fin d'année.
Malgré tout, Lyft semble bien décidée à déployer d'autres taxis autonomes sur sa plateforme. L'entreprise entend lancer un service avec des véhicules autonomes Mobileye à Dallas dès l'année prochaine, et des taxis robots Baidu en Europe également en 2026. Reste à savoir si ces futurs déploiements mériteront réellement le titre de “services de taxis autonomes”.
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