Meta va utiliser les conversations avec son assistant IA pour le ciblage publicitaire, mais dans l'Union européenne
Meta va utiliser dès décembre 2025 les données issues des conversations avec ses outils d'IA pour affiner son ciblage publicitaire sur Facebook et Instagram. Cette évolution ne concerne pas encore l'Union européenne, le Royaume-Uni et la Corée du Sud, freinée par des législations plus strictes en matière de protection des données.
A partir du 16 décembre 2025, Meta commencera à utiliser les données issues des interactions avec ses produits d'intelligence artificielle pour alimenter son système de ciblage publicitaire. Cette nouvelle politique de confidentialité sera appliquée à l'échelle européenne, à l'exception de l'Union européenne, du Royaume-Uni et de la Corée du Sud.
L'objectif pour le groupe américain est de renforcer la personnalisation des publicités sur Facebook et Instagram. Il compte déjà sur les profils détaillés de ses utilisateurs, construits à partir de leur activité sur ses réseaux sociaux, afin de proposer des campagnes hyperciblées à ses utilisateurs.
Plus d'un milliard de personnes interagissent avec Meta AI
Désormais, les conversations avec ses chatbots et autres produits d'IA viendront enrichir cette base de données. Plus d'un milliard de personnes interagissent chaque mois avec Meta AI, l'assistant de Meta dopé à l'IA générative. Ces informations sont particulièrement précieuses pour l'entreprise américaine, dont la majorité des revenus est issue de la publicité.
Meta donne un exemple de la réutilisation des données. Si un utilisateur échange avec Meta AI de randonnée, il pourra voir apparaître ensuite des publicités pour du matériel de trekking, des recommandations de groupes de randonneurs ou des publicités sur des sentiers.
Précision importante : la collecte de données ne se limite pas au chatbot. Les fonctionnalités intégrées aux lunettes connectées Ray-Ban, tels que les enregistrements vocaux, les images ou les vidéos analysées, seront également exploitées. De même que les nouveaux services comme Vibes, son nouveau produit de flux de vidéos courtes générées par IA, ou l'outil de génération d'images Imagine.
Certaines catégories de données exclues
Meta précise toutefois que les conversations liées à des thèmes sensibles, opinions politiques, orientation sexuelle, croyances religieuses ou appartenance syndicale, ne seront pas utilisées. Mais l'entreprise insiste sur le fait qu'il ne sera pas possible de désactiver cette collecte, sauf à cesser d'utiliser Meta AI. Il s'agit, d'après Christy Harris, la responsable des politiques de confidentialité chez Meta, "d'une progression naturelle des efforts de personnalisation".
Meta espère étendre cette politique aux régions européenne, britannique et sud-coréenne "plus tard" sans indiquer de calendrier. Ce qui laisse cependant entendre qu'une adaptation spécifique sera nécessaire pour l'Union européenne.
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