Mistral AI, le champion français qui n'a rien à envier à ses concurrents américains
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Le fleuron français de l'IA est sur un petit nuage. Encensé au sommet pour l'action sur l'intelligence artificielle, Mistral AI a enchaîné les rencontres avec des décideurs politiques, les apparitions dans les médias... et les signatures de contrats. Après avoir annoncé des partenariats avec France Travail, Free, Orange, Stellantis ou encore Veolia, c'est le secteur de la défense qui se laisse séduire. D'abord avec la start-up allemande Helsing qui veut redessiner la défense européenne grâce à l'IA, puis avec le ministère des Armées qui a décidé de s'armer d’une plateforme d’IA générative multiservices. Elle inclut un agent conversationnel pour soulager les différents services au quotidien.
Ses modèles décollent aussi du côté de l'Agence spatiale européenne. Celle-ci a, pour son projet de plateforme d'IA, fait appel à plusieurs acteurs : DXC technology pour la conception, Mistral AI pour l'accès à des modèles et Nvidia pour l'exécution. Le plus ? La possibilité de créer des agents dédiés au partage de connaissances au sein de l'organisation. En parallèle, Mistral poursuit ses travaux de recherche avec Saba, un modèle qui comprend l'arabe et de nombreuses langues d'origine indienne. Une stratégie qui pourrait s'avérer payante pour décoller sur d'autres marchés.
Dans l'actu
L’Europe veut mobiliser 200 milliards d’euros d’investissements dans l'IA. Pour gagner le bras de fer qui l'oppose aux Etats-Unis, Bruxelles s’engage pour un montant de 50 milliards d’euros. Les financements restants seront fournis par une alliance de 70 entreprises européennes, dans le cadre du "plus grand partenariat public-privé de l’histoire pour une IA fiable". 20 milliards d’euros serviront à la construction de data centers.
Genesis : le discret projet de moteur physique qui veut bousculer la robotique et l'IA. "Une plateforme complète de simulation physique conçue pour les applications de robotique à usage général, d'IA intégrée et d'IA physique". Voilà en quelques mots le projet Genesis. Derrière ces travaux de recherche, deux co-fondateurs : Theophile Gervet, chercheur passé par Mistral AI et Meta AI, et Zhou Xian, étudiant à l’Institut de robotique Carnegie Mellon aux États-Unis. Retour sur les débuts prometteurs de cette start-up.
Elon Musk propose de racheter OpenAI pour 97,4 milliards de dollars, Sam Altman rigole. Il sait se faire remarquer. Elon Musk a encore tiré une flèche dans le dos de son meilleur ennemi, Sam Altman, en faisant une offre de rachat de l'organisation à but non lucratif qui contrôle OpenAI. Ultime tentative pour déstabiliser l'entreprise ou vraie envie de s'emparer de la star de l'IA ? La réponse n'a que peu d'importance, Sam Altman ayant immédiatement balayé son offre, en se moquant au passage de la valorisation de X (ex-Twitter).
Le français Sesterce veut déployer 1,2 million de GPU pour l'IA d'ici 2030. Ce petit fournisseur cloud spécialisé dans l'IA a de fortes ambitions. Il veut créer des data centers totalisant 1,5 GW de capacité énergétique pour une valeur totale qu'il estime à 52 milliards d'euros. Dans un premier temps, un investissement de 450 millions d'euros doit lui permettre de mettre sur pied plusieurs supercalculateurs près de Valence, dans le Grand Est et dans le sud de la France. D'autres lui ont emboîté le pas, à l'instar de Fluidstack, qui veut construire un supercalculateur décarboné de 1 GW d'ici 2028. Il aura un coût initial de 10 milliards d’euros.
Apple mise sur les services d'IA d'Alibaba pour reconquérir le marché chinois. Alors qu'elle perd des parts de marché en Chine, la firme de Cupertino cherche coûte que coûte à redresser la barre. Elle n'hésite pas à s'associer aux entreprises technologiques nationales pour mieux s'implanter sur le territoire.
L'image de la semaine
Les entretiens qui ont rythmé l'actu
En marge du sommet pour l'action sur l'IA, nous avons échangé avec Christel Heydemann, directrice générale d'Orange, sur le partenariat annoncé avec le petit génie Mistral AI, mais aussi sur le besoin pour cet acteur phare des télécoms d'innover tout en gardant en tête la balance souveraineté-régulation.
L'adoption réelle de l'IA générative implique d'avoir une infrastructure informatique adaptée et la bonne architecture de données. On peut bien sûr s'appuyer sur les grands fournisseurs de cloud public, mais cela implique des coûts non négligeables. Pour faire le point sur les changements à venir, nous nous sommes entretenus avec Fidelma Russo, CTO de HP Enterprise ainsi que EVP et GM de sa division Hybrid Cloud.
Il y a un peu moins d'un an, l'Institut Curie a reçu l'autorisation de la Cnil pour constituer un entrepôt de données de santé, "EDS Curie". Son objectif : mettre ces données au premier plan au service de la recherche en cancérologie. Pour faire le point, le Club Data Protection de L'Usine Digitale a échangé avec Julien Guérin, directeur des données de l'Institut Curie.
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