Le récap' IA

OpenAI voit ses membres clés quitter le navire sur fond de restructuration

Toutes les semaines, recevez l'essentiel de l'actu de l'IA

Célia Séramour

01 octobre 2024 \ 14h00

5 min. de lecture

Réagir

Mon actualité personnalisable

Profitez à tout moment des informations clés selon vos intérêts.

Sélectionnez les thèmes qui vous intéressent :

Gérer mes thèmes favoris

5 min. de lecture

Réagir

Célia Séramour

01 octobre 2024 \ 14h00

OpenAI voit ses membres clés quitter le navire sur fond de restructuration

A la Une

OpenAI perd sa CTO Mira Murati et deux membres clés de son équipe de recherche. Existe-t-il encore quelqu'un qui puisse tenir tête à Sam Altman chez OpenAI ? La start-up vient de procéder à une réorganisation interne après le départ de sa directrice technique Mira Murati ainsi que deux de ses chercheurs : Bob McGrew, directeur de la recherche, et Barret Zoph, vice-président chargé de la recherche. Est-ce la faute au trop-plein de crises ? Ou bien en raison du management toxique de Sam Altman ? Ou encore le changement de structure de l'entreprise, en passe de devenir une entreprise à but lucratif ?

Si personne n'a lâché mot, les rumeurs vont bon train. Et le message de Sam Altman renforce l'idée d'un malaise ambiant : "Les changements de direction sont naturels dans les entreprises, en particulier celles qui se développent si rapidement et sont si exigeantes". Dans la foulée, des documents internes passés entre les mains du New York Times donnent un aperçu de la santé financière de la start-up californienne : OpenAI a vu ses revenus exploser en août et franchir la barre des 300 millions de dollars.

Avec une augmentation de 1700% de ses revenus mensuels depuis début 2023, la start-up, qui surfe habilement sur la vague de l'IA générative, atteste que ses finances sont au beau fixe. L'entreprise prévoit par ailleurs des ventes annuelles d'environ 3,7 milliards de dollars cette année. Et si l'on manquait de chiffres, OpenAI indique que son CA atteindra 11,6 milliards de dollars l'année prochaine et pas moins de 100 milliards de dollars en 2029. Des arguments qui doivent l'aider à préparer le terrain pour s'assurer une levée de fonds de taille : près de 7 milliards de dollars.

Dans l'actu

Llama 3.2 : Meta pousse une mise à niveau majeure avec des versions multimodales et compactes. A peine quelques mois après la sortie de Llama 3.1, la maison mère de Facebook et Instagram dévoile une V2 qui comprend des LLM multimodaux de petite et moyenne taille (11B et 90B) et des modèles plus compacts, uniquement textuels (1B et 3B), qui s'adaptent aux appareils mobiles. Les tests de performances donnent ces versions pour favoris face à des équivalents comme Gemma 2 2.6B et Phi 3.5-mini sur des tâches telles que le suivi d'instructions, le résumé, la réécriture d'invites et l'utilisation d'outils. Google et Microsoft n'ont plus qu'à plancher à nouveau sur le sujet pour dépasser Meta.

Intel maintient le cap sur l'IA générative avec le lancement des Xeon 6 et Gaudi 3. La firme américaine ne se laisse pas abattre malgré le nuage qui noircit au-dessus d'elle. La mise à jour de son portefeuille de CPU pour serveurs (Xeon 6) et d'accélérateurs dédiés (Gaudi 3) lui permet de rester dans la course à l'IA générative. Des tests réalisés par Intel avec les Xeon 6 démontrent jusqu'à 2,3 fois plus de performances pour les chatbots basés sur Llama 3-8B par rapport à la génération précédente. Les accélérateurs sont quant à eux spécifiquement optimisés pour l'IA générative à grande échelle.

Le pacte européen sur l'IA signé par une centaine d'entreprises ressemble à une vaste blague. L'UE cherche par tous les moyens à rallier les entreprises à sa grande cause, à savoir l'application de son règlement sur l'intelligence artificielle. Sa dernière trouvaille : un "pacte" sur l'IA bourré d'engagements volontaires dont personne ne vérifiera s'ils sont respectés. Le message est clair : brosser les signataires dans le sens du poil jusqu'à l'entrée en vigueur complète de l'AI Act prévu à l'été 2026.

Le gouverneur de Californie bloque un projet de régulation de l'IA, critiqué par les géants du secteur. Le projet de loi imposait de mettre en place des tests de sécurité, de réaliser des audits annuels et d’instaurer un mécanisme pour désactiver les modèles d'IA en cas de menaces. Le gouverneur Gavin Newsom a apposé son veto. Il estime entre autres qu’une réglementation de l’IA est indispensable, mais souhaite que celle-ci se base sur des “preuves empiriques et scientifiques”. En attendant, les géants de la tech peuvent se frotter les mains : la régulation n'est pas pour demain.

L'hallucination de la semaine

Qu'en est-il du paysage des data centers dans le monde à date ? ChatGPT (LLM o1-preview) répond : "Le paysage mondial des data centers est dominé par les États-Unis, qui comptent environ 2 700 centres de données, faisant du pays le leader en la matière. L'Europe suit de près avec près de 2 300 data centers répartis principalement entre le Royaume-Uni, l'Allemagne, les Pays-Bas et la France. La Chine dispose d'environ 500 data centers, un nombre en croissance rapide en raison de l'expansion de ses services numériques et du cloud computing."

Les applications métier

E-commerce – Puma s'appuie sur les modèles Imagen de Google pour personnaliser ses campagnes publicitaires

Dans le cadre de son partenariat avec Google Cloud, Puma utilise ses modèles text-to-image sur son e-shop afin d'adapter les visuels de ses campagnes publicitaires aux spécificités locales. S'appuyant sur Imagen 2, la firme crée des images dynamiques et personnalisées de ses produits et est déjà sur le pont pour exploiter Imagen 3, le dernier modèle de la firme de Mountain View dévoilé en mai.

Automobile - Volkswagen intègre l'IA générative dans son application mobile myVW

Le constructeur automobile allemand s'engage sur l'autoroute de l'IA générative et équipe ses modèles Atlas et Atlas Cross Sport 2024 d'un assistant virtuel. Volkswagen précise avoir fait appel aux services de Google Cloud, et plus précisément à ses modèles Gemini pour y parvenir.

Sécurité – Le normand Fastpoint met l’IA au service de la prévention des accidents du travail

Une chute, un salarié dépourvu d’équipements de protection, la présence d’une personne sous une charge lourde… Voici quelques-uns des accidents du travail que permet de détecter Securispot. Ce système a été imaginé par la start-up Fastpoint, qui y travaille depuis 2020 et vient de le déployer, début 2024.

Télécoms - Bouygues Telecom ajoute un assistant de vente dopé à l'IA sur son site

Et si vous achetiez un smartphone et un forfait mobile grâce à un chatbot ? C'est la dernière idée en date de Bouygues Telecom pour faire grimper ses ventes. Développé à partir de Gemini, le grand modèle de langage de Google, l'assistant virtuel est accessible depuis mobile et ordinateur.

Santé – Onward Medical, la pépite qui devance Neuralink pour faire remarcher les personnes paralysées

Arrivée sur Euronext Paris le 24 septembre, Onward Medical devrait commercialiser un premier dispositif médical d’ici à la fin de l’année aux États-Unis et en 2025 en Europe. Connue pour avoir fait remarcher un paraplégique à l’aide d'un implant cérébral, la start-up européenne prend de l’avance sur Neuralink, la célèbre start-up d’Elon Musk.