
Exercice type dans les écoles de commerce : l’elevator pitch. Vous êtes dans un ascenseur avec le grand manitou d’un réseau de business angels et vous cherchez justement des financements pour votre start-up. Vous avez entre 30 secondes et 2 minutes pour lui mettre la main au collet, lui expliquer en quoi votre projet peut l’intéresser, pourquoi il doit placer des fonds chez vous et combien cela va lui rapporter. L’objectif : décrocher un rendez-vous.
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"Cet exercice n’est pas qu’un mythe des grandes écoles. Il est utile dans de multiples situations : dans un ascenseur, même si cela ne m’est jamais arrivé, mais aussi salon des entrepreneurs et autres réunions destinées enrichir votre réseau", souligne Yves de Montcheuil, le directeur marketing de Talend, société d’informatique à succès implantée aux USA.
Savoir pitcher en dormant
Et Jérôme Lecat, patron d’une entreprise du numérique installée outre-Atlantique de renchérir : "Scality a levé 22 millions de dollars en juillet 2013. Mon principal investisseur est le fond d’investissement américain Menlow Venture, que j’ai rencontré pendant un salon. Nous avons eu ensuite une série de rendez-vous, mais c’est avec un discours clair et concis de quelques minutes que je les ai accrochés."
"Il faut maîtriser son topo à la perfection, être capable de le faire en dormant !", s’amuse Fred Marin, PDG de GMP-Orphan, société spécialisée dans la production de médicaments pour lutter contre les maladies orphelines. Connaître sur le bout des doigts son elevator pitch permet d’en adapter facilement le ton et la longueur en fonction des situations, pour ne pas se prendre les pieds dans le tapis.
Lélia de Matharel
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