Pourquoi Transdev ouvre la plate-forme open data "Catalogue"

Dans une interview au site La Gazette des Communes, Yann Leriche, directeur du digital de Transdev, explique pourquoi le transporteur ouvre une plate-forme open data à dimension mondiale.

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Pourquoi Transdev ouvre la plate-forme open data

Créer le "Wikipedia du transport". C'est l'ambition du groupe français Transdev à travers son projet "Catalogue", une plate-forme d'échange des données de transport, publiques et privées, du monde entier. La démarche a été lancée en octobre 2016 à l'occasion du festival Autonomy à Paris, la plate-forme est désormais en ligne. Beaucoup d'acteurs se positionnent sur ce sujet : Uber a décidé de partager une partie de ses données avec les villes, la RATP a ouvert ses données temps réel, les Moovit et Waze cherchent aussi à mieux travailler avec les collectivités.

un "catalogue" de données

Que veut construire Transdev ? Une "régie de données" universelle, répond son responsable digital à La Gazette des communes. Elle collectera le plus possible de données de transport et de mobilité, pour permettre à des innovateurs d'inventer de nouveaux outils et services. Ce portail pourrait d'ailleurs accueillir des données issues des concurrents du groupe, comme la RATP ou la SNCF. "Nous ferons tout pour que nos concurrents directs joignent Catalogue. C’est pour cela que nous l’envisageons comme un commun, et que nous l’avons placé au sein de la Fabrique des mobilités. Nous ne voulons pas que la gouvernance soit pilotée par Transdev ; nous n’en serons qu’un des fournisseurs, et qu’un des utilisateurs", explique-t-il. Objectif affiché : "Faire sauter les digues, pour que chacun puisse exprimer sa créativité en inventant de nouveaux services, sans que la donnée de base, propre, au bon format et globale, constitue une barrière".

S'ouvrir, une nécessité

Les sociétés de transport ne risquent pas de perdre leur avantage compétitif en publiant leurs données, estime le dirigeant de Transdev, qui juge que les données de transport devraient être fournies et partagées gratuitement, "y compris les données en temps réel". "Nous ne croyons pas que pour résister à l'ubérisation, il faille créer une digue en fermant l’accès aux données par exemple. Au contraire, il faut courir plus vite que les autres pour offrir le meilleur service. Les gens qui se déplacent ont besoin de transport public, mais aussi de transports alternatifs, d’autres solutions. Si nous ne bougions pas, nous ne perdrions pas immédiatement nos délégations de transports publics, mais nous perdrions nos clients, qui se déplaceraient sans nous utiliser".


Lire l'interview complète de Yann Leriche de Transdev sur le site La Gazette des communes

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