Qui est Robert Fergus, le nouveau directeur général des laboratoires FAIR de Meta ?

On connait enfin le nom du remplaçant de Joëlle Pineau : Robert Fergus. Cette nomination a des airs de retrouvailles. Il a fait partie de l'équipe fondatrice du laboratoire en recherche fondamentale en intelligence artificielle au sein de ce qui n'était encore que Facebook.

Aux côtés de Yann LeCun – qui en était le directeur au lancement – ainsi que Vladimir Vlapnik, le père de la théorie statistique de l'apprentissage et du Français Léon Bottou, qui mène les recherches sur le traitement automatique du langage, Robert Fergus était alors chargé de diriger les équipes en charge de la vision par ordinateur. Il est également professeur à l'Université de New York, comme Yann LeCun.

Un passage chez Google DeepMind

Après cinq années passées en tant que directeur de recherche chez Google DeepMind, Robert Fergus revient donc à ses fondamentaux. Il aura la charge, dès le départ de Joëlle Pineau le 30 mai prochain, de reprendre les rênes de l'ensemble des laboratoires FAIR de Meta avec un changement de stratégie, comme l'a précisé Yann LeCun sur X : "FAIR se recentre sur l'intelligence artificielle avancée : ce que d'autres appellent l'IA de niveau humain, ou IAG".

Ce remaniement a pour objectif de porter un message fort à ceux qui critiqueraient le manque d'ambition de Meta en matière d'intelligence artificielle et plus précisément de recherche fondamentale. L'AMI, comme l'appelle Meta, est aujourd'hui la priorité de Yann LeCun avec ses modèles expérimentaux JEPA.

assurer une transition recherche - développement produits en douceur

Robert Fergus aura notamment pour mission de reconstruire les équipes et retenir les meilleurs chercheurs de FAIR alors que les géants technologiques se mènent une guerre sans merci et s'acharnent à débaucher les meilleurs profils. Il devra également définir une vision scientifique claire pour le laboratoire dans le cadre de la stratégie plus large de Meta en matière d'IA, alors que l'entreprise a annoncé investir jusqu'à 65 milliards de dollars en infrastructures rien que cette année. Enfin, il devra collaborer avec l'équipe GenAI afin d'assurer des transferts technologiques depuis la recherche vers les produits.

Rappelons que Meta a passé ces dernières années à se concentrer sur le développement de modèles à intégrer dans ses différents produits, à l'exemple de Llama 4 qui alimente son assistant Meta AI. La concurrence étant rude, la firme ne peut se permettre de relâcher ses efforts. Peu bavard quant à sa stratégie, Robert Fergus s'est contenté de dire : "Nous créons des expériences humaines qui transforment la façon dont nous interagissons avec la technologie".

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