Escroqueries financières : l'AMF appelle les plateformes numériques à plus de vigilance

A l'occasion d'une conférence de presse, l'Autorité des marchés financiers a déploré le "phénomène massif" que sont devenues les arnaques financières visant des particuliers sur les réseaux sociaux. Ces derniers sont invités à mieux protéger leurs utilisateurs.

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Escroqueries financières : l'AMF appelle les plateformes numériques à plus de vigilance

C'est une prise de parole importante de la part du régulateur français. Lundi 26 mai, lors d'une conférence de presse, l'Autorité des marchés financiers (AMF) a appelé les plateformes numériques à être plus vigilantes quant aux escroqueries financières en ligne qui fleurissent sur leurs services et ciblent de nombreux internautes français.

"Un dialogue ferme et constructif"

"Il faut engager un dialogue ferme et constructif [...] au niveau international, pour que les plateformes soient plus vigilantes", a déclaré Marie-Anne Barbat-Layani, la présidente de l'AMF. Et d'ajouter que ces dernières devraient "regarder régulièrement les listes noires établies par les régulateurs pour arrêter de propager des publicités pour des acteurs interdits, ou frauduleux".

Le régulateur français fait en effet référence au "phénomène massif" des arnaques financières, lesquelles proposent notamment des faux placements via les encarts publicitaires de Facebook et de X. Ces derniers mois, plusieurs médias français dont Le Monde ont fait état de réseaux cybercriminels qui paient des publicités détournant les images de personnalités françaises comme Elise Lucet ou Jamel Debbouze.

3,2% des Français probablement victimes

Pour endiguer ce phénomène, la seule sensibilisation des internautes ne suffit pas, conclut l'AMF. Selon une étude menée pour le régulateur financier et publiée fin 2024, 3,2% de la population française a probablement déjà été victime d’une arnaque à l’investissement, trois fois plus qu’en 2021.

Les plateformes sont donc vivement invitées à ne plus laisser passer de telles dérives, a martelé Marie-Anne Barbat-Layani. Et elle n'est pas la seule à tirer la sonnette d'alarme : la semaine dernière, l'Organisation internationale des commissions de valeurs (OICV) avait appelé les plateformes à "intensifier les efforts" pour "réduire le risque de préjudices pécuniaires aux investisseurs particuliers".

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