Quel avenir pour WeWork en pleine crise du Covid-19 ?
SoftBank aurait suspendu le rachat prévu d'actions de l'ex-chouchou des marchés, la start-up de coworking WeWork. Véritable inquiétude ou manoeuvre opportuniste ?
SoftBank serait en train de revenir sur son engagement de racheter aux actionnaires de WeWork des titres à hauteur de trois milliards de dollars, selon des informations du Wall Street Journal. Pour cela la banque nippone prendrait prétexte des enquêtes réglementaires pour retarder, voire suspendre cet éventuel rachat.
Des difficultés que la crise du Covid-19 n'arrange pas
Chouchou de Wall Street pendant un temps, WeWork, qui "vendait" une communauté d'entrepreneurs et d'indépendants qui partageaient plus que des bureaux, a découvert que la descente de la première place du podium au pilori est rapide, très rapide. En l'espèce elle aura accompagné le parcours de son dirigeant fondateur, Adam Neuman, passé en peu de temps du statut de génie de Wall Street à celui de manager contesté, ce qui lui aura valu d'être "chassé" de son entreprise. En cause, sa gestion un peu trop flamboyante et la difficulté à faire coïncider les discours ambitieux sur l'avenir de l'immobilier et la réalité financière de l'entreprise.
Il faut dire que la conjoncture n'aide pas, la crise sanitaire de Covid-19 touchant fortement les espaces de travail collaboratif comme ceux que proposent WeWork. Les mesures globales pour endiguer la maladie nécessitent en effet d'éviter les rassemblements et de rester à distance des autres.
la Bourse de Tokyo sanctionne
Rien d'étonnant donc si les 970 millions de dollars d'actions qui devaient être rachetées à Adam Neuman seraient notamment sur la sellette. Le quotidien des financiers estime que cette annonce pourrait être un moyen trouvé par l'actionnaire Softbank pour revoir les conditions de rachat de ces titres. La banque japonaise a cependant confirmé qu'elle maintenait sa promesse de réinjecter 5 milliards de dollars dans l'entreprise.
Mardi 18 mars, l'action SoftBank perdait 10,89% à la bourse de Tokyo suite à ses informations, tandis que l'agence de notation financière Standard and Poor's revoyait la perspective de sa note à long terme de "stable" à "négative". En cause, le plan de rachat de ses propres actions par SoftBank. Ou quand un bureau vide à San Francisco agite les financiers tokyoïtes.
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