Alice & Bob, Filigran, Wandercraft… Quelles start-up intègrent le Next40 et le FT120 cette année ?

42 000 : c'est le nombre d'emplois directs générés par les start-up composant la promotion 2025 du French Tech Next40/120, dont 69% en France. La liste des jeunes pousses composant le programme a été dévoilée ce 4 juin. Lancé en 2019 par la Mission French Tech, ce dispositif vise à promouvoir les start-up les plus en vue de l'écosystème de la tech française. Il inclut un accompagnement d'un an par l'État sur leur développement en France et à l'étranger, à travers un appui de partenaires publics ainsi que des actions de visibilité et de mise en relation.

46 nouvelles entrées

Le chiffre d'affaires cumulé des start-up de cette édition s'élève à 10 milliards d'euros en 2024, en baisse de 3,8% par rapport à 2023. Néanmoins, contrairement à l'édition précédente, le nombre d'entreprises rentables augmente : 44% (vs. 30%). Cette proportion ne comprend pas les deeptechs, qui représentent un quart des start-up du programme. La quasi-totalité (93%) des entreprises du programme sont présentes à l'international, principalement en Europe occidentale, en Amérique du Nord et au Japon.

Sur les 120 start-up, 46 font leur entrée dans le classement, dont 11 au sein du Next40. C'est le cas de la pépite quantique Alice & Bob, qui a réalisé une méga-levée de 100 millions d'euros fin janvier, de l'assurtech sur les risques climatiques Descartes Underwriting et de la start-up d'aide à la création de jeux mobiles Homa. Parmi la trentaine de start-up intégrant le FT120 figurent l'assurtech Akur8, la biotech Bioptimus et les sociétés de cybersécurité Filigran et Sekoia. À noter également l'entrée de la plateforme de mutualisation des stocks Stockly, de la start-up robotique Wandercraft ainsi que du réseau social Yubo, rentable depuis quelques mois.

Les greentechs font la course en tête

“Aujourd'hui, nous avons 35% de lauréats du French Tech Next 40/120 dont l'intelligence artificielle est au cœur de la proposition de valeur”, explique l'entourage de la ministre du Numérique Clara Chappaz. Le domaine le plus représenté cette année est la greentech, avec 24% des lauréats : une tendance similaire à l'année dernière, où le secteur rassemblait 20% des start-up du label. Ces entreprises emploient 6300 salariés. Viennent ensuite les fintechs, avec 22 jeunes pousses, puis les start-up mettant au point des solutions d'e-commerce.

Le gouvernement note enfin la présence de 20 start-up industrielles, comme Exotec, qui a présenté son système Skypod début février et le fabricant de dirigeables Flying Whales, qui intègre le Next40 cette année.

Un assouplissement récent des critères de sélection

Depuis l'édition 2024, les critères de sélection ont changé : les jeunes pousses ne sont plus uniquement sélectionnées sur la base de montants levés ou sur le volume de leur croissance. Pour le Next40, la moitié des places est désormais attribuée à des start-up ayant réalisé au moins 100 millions d'euros de chiffre d'affaires (20 millions d'euros pour le French Tech 120) et au moins 15% de croissance annuelle sur trois ans.

L'autre moitié est constituée d'entreprises ayant réalisé les plus importants cumuls de levées de fonds entre 2022 et 2025. Les start-up doivent enfin se conformer à des exigences environnementales, en fournissant un bilan carbone récent, et de parité, en affichant un index d'égalité professionnelle d'au moins 75/100. Cette réforme des critères permet ainsi de dresser un tableau plus diversifié des jeunes pousses prometteuses en France.

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