Kickstarter veut déménager sur la blockchain

La plateforme de financement participatif va développer un protocole open source sur la blockchain Celo afin de faire évoluer son offre. Elle envisage à terme d'y transposer son business principal.

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Kickstarter veut déménager sur la blockchain
Les trois co-fondateurs de Kickstarter : Charles Adler, Perry Chen, et Yancey Strickler.

La plateforme de financement participatif Kickstarter a annoncé le 9 décembre son intention de développer une version décentralisée de son service sur la blockchain Celo. Pour cela, elle va créer une nouvelle organisation indépendante qui sera responsable du développement du protocole en open source.

Kickstarter apportera les financements, un conseil d'administration temporaire et en sera le premier client. Les dirigeants affirment que pour les utilisateurs, l'évolution sera invisible et l'expérience restera la même. Dans un deuxième temps, la gouvernance du protocole évoluera, alimentée par les travaux d'un laboratoire dédié que lance Kickstarter pour y réfléchir.

tracer la participation
Que Kickstarter s'intéresse à la blockchain n'est pas une surprise compte tenu de son activité de crowdfunding. Même si la société ne mentionne pas le terme de DAO ("organisation autonome décentralisée", un type de structure qui fait florès actuellement dans la communauté des cryptomonnaies), ses réflexions autour de la gouvernance du système évoquent un dispositif de ce type. Le principe des DAO est de permettre à leur communauté de prendre part à leur gouvernance et à leur capital en détenant des jetons spécifiques sur une blockchain.

Par ailleurs, bien que Kickstarter ne permette pas pour le moment aux projets de se financer en émettant des actions ou à l'aide de prise de participation, on peut imaginer que la version blockchain autorise ce type de financement via l'émission de jetons. La blockchain permettrait également de tracer la participation des internautes dans les projets, en lieu et place de simples reçus, ce qui serait notamment utile en cas de litige, Kickstarter n'endossant pas la responsabilité en cas d'échec d'un projet voire d'escroquerie. Reste à voir dans les faits comment d'hypothétiques backers lésés pourraient récupérer leur argent si la structure est réellement décentralisée.

participer à la gouvernance des projets
Dans leur billet de blog, les fondateurs de la plateforme déclarent qu'un des avantages de la blockchain est de permettre de "récompenser la participation" en facilitant "le partage de la valeur". Ils ajoutent qu'elle facilite aussi "la participation à la gouvernance. La coordination impose un système de gouvernance, c'est-à-dire de règles et de procédures décrivant comment proposer des idées, prendre les décisions, et résoudre les conflits. Grâce à cette capacité technique d'attribuer des droits de vote à tout le monde, la blockchain est sur le point de devenir l'un des plus grands laboratoires de R&D pour la gouvernance".

Depuis sa création, Kickstarter revendique le financement de plus de 200 000 projets sur sa plateforme, pour des engagements de plus de 6 milliards de dollars.

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