"L'IA sera un copilote, pas le pilote dans l'avion", pour la patronne d'Orange Business

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Orange Business passe un cap dans son rôle d'intégrateur. Décidée à ne pas rater le coche, l'entité business du géant des télécoms donne un coup d'accélérateur pour répondre aux envies d'IA des entreprises. Une offre SaaS disponible courant 2025 doit voir le jour regroupant un assistant IA façon ChatGPT et une bibliothèque de cas d'usage du quotidien. Dans un entretien accordé à L'Usine Digitale, Aliette Mousnier-Lompré, directrice générale, tient à mettre les points sur les i : "Nous ne développons pas de LLM, nous utilisons des solutions de marché, ce n'est pas du tout notre ambition. Cela coûte très cher, ce sont des investissements très importants, ce n'est pas notre métier, nous n'allons pas faire ce que d'autres font déjà très bien".

Sans surprise, on retrouve derrière cette offre des modèles bien connus tels que GPT-4 et DALL-E d'OpenAI ainsi que des modèles Mistral ou encore Google. Une aubaine pour les uns comme les autres : "Tous ces acteurs, aussi puissants qu'ils puissent être pour certains, ont besoin de nous pour le go-to-market, pour accéder à ces 36 000 entreprises du milieu de marché en France". Aliette Mousnier-Lompré tient à rassurer tout le monde, même les plus frileux : les données sont sécurisées, hébergées et gérées en Europe. Et lorsque l'on évoque le risque d'hallucination des modèles, elle se défend : "Je pense que pour très longtemps, l'IA sera un copilote, ce ne sera pas le pilote dans l'avion". En parallèle, Orange met l'accent sur l'Afrique, continent clé qu'il souhaite intégrer dans le changement technologique porté par l'IA. Pour l'occasion, l'opérateur a réussi à embarquer Meta et OpenAI dans son projet.

Dans l'actu

La France s'apprête à accueillir le prochain sommet sur l’IA. Le développement de l'IA dans l'intérêt général et l'intérêt public, l'avenir du travail, l'innovation et la culture ensemble, "et pas forcément l'un contre l'autre", mais aussi la confiance dans l'IA et la gouvernance : voici les sujets phares abordés lors du prochain sommet mondial sur l'IA organisé à Paris les 10 et 11 février prochains. L’Élysée veut rendre cet événement mémorable et compte bien mobiliser tous les moyens possibles pour y parvenir. Près d’une centaine de chefs d’état ont ainsi reçu une invitation, aux côtés de chercheurs, chefs d’entreprises, ONG, représentants de la société civile… Sont notamment invités la Chine et les États-Unis, à commencer par Donald Trump et son équipe, ainsi qu’Elon Musk, en sa qualité de chef d'entreprise, bien évidemment !

Elon Musk remet une pièce dans la machine judiciaire contre OpenAI. Non content de sa dernière plainte modifiée qui amenait Microsoft à rejoindre le banc des accusés, le milliardaire et patron de la start-up xAI (entre autres) vient de déposer une motion préliminaire devant un tribunal californien. Il demande à la justice américaine d'arrêter OpenAI dans son changement de structure et pointe du doigt des exigences de la start-up qualifiées d'illégales. La menace Musk plane toujours au-dessus de la start-up et sa nomination à la tête du département de l'efficacité gouvernementale aka le "DOGE" pourrait bien compliquer les choses pour la coqueluche de l'IA.

Amazon rentre dans l'arène avec Olympus, son premier LLM multimodal. Et si le géant du cloud renversait la table avec un LLM multimodal capable de détrôner les meilleurs, à commencer par les modèles d'OpenAI ? La rumeur court que le géant du cloud et du e-commerce s'apprêterait à lâcher une bombe du nom d'Olympus comportant quelques 2000 milliards de paramètres ASAP. Le plan est simple : réduire sa dépendance à d'autres entreprises qui développent des LLM, à commencer par la pépite qu'il couve : Anthropic.

Un employé de Hugging Face crée la panique en publiant 1 million de posts récupérés de Bluesky. Rassembler un million de publications Bluesky pour faire de la recherche en apprentissage automatique et de l'expérimentation avec les données des réseaux sociaux. Telle était l'idée quelque peu naïve d'un employé de la start-up Hugging Face avant de se rendre compte qu'il violait des règles élémentaires relatives à la protection des données personnelles. Un incident qui souligne la difficulté pour les réseaux sociaux de trouver un équilibre entre ouverture aux développeurs tiers et protection des utilisateurs.

[Focus] La guerre des semi-conducteurs se poursuit

L'homme qui devait sauver Intel, Pat Gelsinger, mis à la porte. Coup d'éclat dans le secteur. Frustré par les mauvais résultats financiers et des projets qui peinent à tenir leurs promesses, le conseil d'administration d'Intel aurait poussé son dirigeant, Pat Gelsinger, vers la sortie. Ambitieux dans sa volonté de redresser la barre ces dernières années, il était considéré comme un pilier au sein de l'entreprise. Son départ a été effectif au 1er décembre, et il a également quitté le conseil d'administration de l'entreprise. David Zinsner, le CFO d'Intel, et Michelle Johnston Holthaus, General Manager du Client Computing Group de l'entreprise, ont été nommés co-CEO de transition. Une décision très risquée alors que l'entreprise est au plus bas et attaquée sur tous les fronts.

Son éviction se fait alors qu'Intel obtient finalement 7,86 milliards de dollars grâce au Chips Act. En mars dernier, le fondeur et l'administration Biden-Harris avaient fait part d'un financement direct pouvant atteindre jusqu'à 8,5 milliards de dollars. Ce sera finalement un peu moins, car en parallèle il s'est vu attribuer un contrat de 3 milliards de dollars de la part du Pentagone, et une ristourne fiscale. Tout cela sera-t-il suffisant pour faire face à TSMC ? Rien n'est moins sûr.

Les Etats-Unis viennent de renforcer leurs restrictions d'exportation vers la Chine, un coup de massue porté par l'administration Biden quelques semaines avant de quitter le pouvoir. Cette troisième vague de sanctions porte notamment sur les puces HBM. Une annonce qui fait trembler certains pays, à commencer par la Corée du Sud. Le pays du Matin calme a décidé de prendre le taureau par les cornes et va émettre près de 10 milliards d'euros de prêt à taux à faible intérêt en 2025 pour aider les entreprises, alors que la concurrence est toujours plus féroce.

L'hallucination de la semaine

En quoi la réélection de Donald Trump va-t-elle impacter le paysage de l'IA aux Etats-Unis ? Le Chat de Mistral répond : "La réélection de Donald Trump pourrait influencer le paysage de l'IA aux États-Unis par des politiques protectionnistes et des investissements accrus dans la recherche et le développement. Cependant, des restrictions sur les visas pourraient limiter l'accès à une main-d'œuvre qualifiée, et les tensions commerciales avec la Chine pourraient affecter les chaînes d'approvisionnement et la collaboration internationale. La réglementation de l'IA pourrait également devenir un sujet de débat, avec un focus sur la protection de la vie privée tout en encourageant l'innovation."

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