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Le géants du numérique à la conquête du ciel
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Quand le numérique s'envoie en l'air [2] : Facebook déploie ses ailes petit à petit
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Quand le numérique s'envoie en l'air [3] : Des constellations de satellites à foison
Le géants du numérique à la conquête du ciel
Les grands du numérique piaffent d'impatience pour connecter le monde entier.
De quoi doper leur imagination, en particulier en matière de télécommunications aériennes.
Google avec des ballons, Facebook avec des ailes solaires.
Sans oublier quelques satellites...
Emmanuelle Delsol
De grandes ailes solaires, des ballons… Les géants du numérique ont décidé d’envahir la stratosphère avec de drôles d’engins. Il leur faut connecter la planète. Vite. Toujours plus vite. Facebook et Google en tête, s’impatientent. Au point, depuis quelques années, de prendre les choses en main et de déployer leurs propres infrastructures. Pour atteindre plus particulièrement des zones pauvres ou isolées, ils empruntent la voie la plus simple : les airs.
Des ballons, des ailes solaires, des satellites
C’est Google, devenu Alphabet, qui a engagé les hostilités avec son projet Loon. Une couronne de ballons installée tout autour de la Terre qu’il teste depuis trois ans. Facebook, lui, n’a décoché son drone qu’en 2015. Une aile solaire dont il vante à l’envi les étonnantes proportions : l’envergure d’un Boeing 737 pour tout juste le poids d’une Toyota Prius. Comme les ballons d'Alphabet, l'aile de Facebook volera en compagnie de ses pairs. Ballons ou drones, ces objets volants bien identifiés seront reliés à Internet au sol, mais aussi entre eux, pour former un réseau aérien et arroser les habitants les plus isolés d’une communication.
Internet va prendre de l’altitude. 20 kilomètres au-dessus de nos têtes… et bien au-dessus du trafic aérien. La couverture généralisée de la Planète avec Internet n’oublie pas le bon vieux système satellitaire. Alphabet et Facebook sont de la partie, avec des partenaires traditionnels du secteur comme Eutelsat, ravi de voir se manifester ces nouveaux amis de premier plan. Mais des acteurs moins connus, comme OneWeb, imaginent eux-aussi des essaims de satellites.
Des casse-têtes technologiques, économiques et juridiques
Côté modèle économique, peu d’informations. Même s’il est probable que les deux géants proposent leurs infrastructures à des opérateurs télécoms qui la commercialiseront, comme l’a déjà évoqué Google. Un système qui leur évite entre autres d'investir dans les fréquences. Outre les obstacles techniques et économiques, les deux acteurs doivent aussi faire avec la régulation. Et pas seulement celle des télécoms. Une fois n’est pas coutume, afin d'obtenir les autorisations pour leurs premiers tests, ils ont même uni leurs forces pour travailler avec le régulateur américain de l’aviation, la FAA.
Selon les Gafa, près des deux tiers de la population mondiale serait encore hors de portée d’Internet - en réalité, des terriens souvent trop pauvres pour se l’offrir qui justifie un modèle tel l'Internet.org promu par Mark Zuckerberg -. Ce sont quelque 4,5 milliards d’individus qui n’ont pas accès aux services de Facebook, Google, Amazon et autres Netflix. Des milliards d’individus qui ne partagent pas encore leurs données avec ces acteurs qui en sont friands. De très nombreux habitants de la planète que les Gafa surnomment sans ambiguité les "next billions". Les prochains milliards d’humains - et de dollars - pour lesquels Google, Facebook et d’autres partent désormais à la conquête du ciel.
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