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Quand le numérique s'envoie en l'air [2] : Facebook déploie ses ailes petit à petit
Google a misé sur les ballons. Facebook lui, a choisi les ailes solaires.
Il compte envoyer 10 000 de ses aérostats dans la stratosphère, comme Google avec Loon, pour tisser une toile en plein ciel.
Aquila est un des projets de la nouvelle division hardware de Facebook avec entre autres des technologies de télécommunications terrestres.
Emmanuelle Delsol
En latin, Aquila signifie aigle. C’est donc, en toute simplicité, le nom que Facebook a choisi pour son aile solaire : un oiseau de fibre de carbone recouvert de panneaux solaires a l’envergure d’un Boeing 737 pour un poids inférieur à une Toyota Prius, selon le Californien. Ce dernier compte en déployer une dizaine de milliers et les laisser voler des mois d’affilée dans la stratosphère, pour proposer Internet jusque dans les zones les moins accessibles du globe. Là où les infrastructures terrestres habituelles ne peuvent rien.
Un Internet dans le ciel
A l’occasion du Web Summit de Dublin fin 2015, la firme de Mark Zuckerberg avait partagé quelques détails sur le projet et son avancement. Comme les ballons Loon de Google, les ailes seront reliées à une station de base au sol connectée à Internet et communiqueront aussi entre elles, par laser. L’idée, créer un réseau Internet aérien à disposition des populations isolées. Sorti du connectivity lab de Facebook pour intégrer Building 8, sa toute nouvelle entité concentrée sur le hardware, Aquila se nourrit de recherche sur les drones bien sûr, mais aussi la communication laser et l’intelligence artificielle.
Une aile plutôt qu’un avion
Comme le rappelait Wired en janvier 2016, le patron du projet, Andy Cox, est le fondateur de la société de consulting aérien Ascenta, acquise 20 millions de dollars par Facebook en 2014 pour accélérer le processus. Le Californien voulait un avion capable de voler plusieurs mois d’affilée et diffuser une connexion Internet. Il est allé chercher les compétences où elles étaient. No matter how old. A 51 ans, Andy Cox était aussi le plus jeune employé d’Ascenta… L’équipe d’experts a fait de ce qui devait être un avion, une simple aile volante. Et pour cause. Pour voler aussi longtemps, il devait être le plus léger possible. Pas de cockpit mais un pilotage automatique. Pas de gouvernail non plus. L’équipe Aquila a dû mettre au point un dispositif à base d’intelligence artificielle capable de diriger l’aile. L’IA est aussi associée à la cartographie pour cibler plus précisément les lieux où les utilisateurs ont besoin d’utiliser leur téléphone.
Viser une pièce de un cent au laser à 20 km de distance
Sans train d’atterrissage, Aquila décolle avec l’aide d’un ballon. Le premier modèle pesait 400 kg pour 42 mètres d’envergure et elle évolue entre 18 et 27 kilomètres d’altitude. Une station au sol transmet à l’aile le signal radio, qui est ensuite relayé entre les drones par laser sur des distances pouvant atteindre 50 km. Des transpondeurs convertissent ensuite le signal en Wi-Fi ou en 4G, au sol. Facebook peaufine – comme son concurrent Google avec ses Loon – le dispositif laser destiné à la communication inter-drones.
"Cela fonctionne bien entre des points stables, avait précisé à Dublin le CTO de Facebook, Mike Schroepfer. Mais par nature, nos ailes ne sont pas stables. Et le système équivaut à viser une pièce de 10 cents d'euro à près de 20 km de distance. Un vrai défi technique. Nous nous inspirons par exemple de ce que nous avons appris avec les équipement de télécommunication optiques de nos datacenters."
Eviter la poussière et les oiseaux
Autre défi, faire en sorte que la communication ne soit pas interrompue par de la poussière, de la vapeur d'eau ou des oiseaux. Le Californien ne cesse de rappeler qu’Aquila est un concentré d’innovation, de recherche et de technologies de tous ordres. Pas uniquement du logiciel et de l’algorithmique comme il y est habitué, aussi avancés soient-ils.
Une petite équipe à 3 heures de Londres
Pour développer ses ballons Loon, Google dispose d’un hangar gigantesque sur un aéroport qu’il loue à la Nasa… Facebook, lui, a fait dans la discrétion. Il a couvé Aquila dans la petite ville anglaise de Bridgwater à 3 heures de Londres. Les locaux sont ceux d’Ascenta. Le Californien a d’abord testé une version à petite échelle de son aile. Mais des essais à grandeur réelle étaient prévus en début d’année dans un lieu toujours tenu secret. Pour l’instant Facebook n’en révèle pas les résultats. Il se contente de partager des images du drone dans son hangar sur différents événements de par le monde.
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