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Les retailers veulent faire travailler les robots dans leurs entrepôts du futur
Avec son armée de robots Kiva, Amazon a montré, il y a quelques années déjà, à quoi pourrait ressembler une logistique 4.0. Désormais, le géant du e-commerce n'est plus le seul à parier sur ces automates intelligents. Au Royaume-Uni, l'épicier en ligne Ocado a même déployé un essaim de robots. En France, distributeurs traditionnels et pure players planchent activement sur le sujet. C'est le cas notamment de Décathlon, Cdiscount et La Redoute.
Si les robots cherchent encore leur place en magasin, la robolution (mot valise composé des expressions robot et révolution), elle, est déjà en marche dans les coulisses de la distribution. Ces coulisses, ce sont les entrepôts logistiques des retailers traditionnels, mais aussi et surtout des grands pure players. "La robotique en logistique existe depuis plusieurs années. Prenez l'exemple d'Amazon, ce n'est pas nouveau ! Mais ça s'accélère", atteste Yannick Franc, directeur stratégie retail et e-commerce au sein du cabinet de conseil Equancy.
Ocado, l'autre roi de la robotisation
Certes, la firme de Jeff Bezos, avec son armée de robots manutentionnaires Kiva, a été précurseur dans ce domaine et bénéficie de la plus grande notoriété, mais le géant du e-commerce n'est pas le seul à avoir parié sur les automates pour gagner en productivité. En France et en Europe, les exemples tendent à se multiplier. L'une des entreprises les plus impressionnantes en la matière est sans doute l'épicier en ligne britannique Ocado. Peu connu dans l’Hexagone, le spécialiste anglais de l’alimentaire en ligne recense plus de 48 000 références périssables et propose aux internautes une livraison en une heure.
Son secret pour offrir un tel service ? D'énormes investissements en R&D. Selon nos confrères de LSA, Ocado aurait ainsi déposé plus de 70 brevets en matière de logistique, de logiciels, de robotique et d’infrastructure. Ocado planche aujourd'hui sur un essaim de robots. Le nouvel entrepôt de l’épicier en ligne a ainsi été conçu de zéro pour permettre à un millier de robots de travailler collectivement, comme le font les fourmis.
Des ingénieurs aux manettes de l'entrepôt
"Il s'agit d'un modèle industriel qui représente plus de 10 années d'investissement et dont les premiers résultats n'ont été observés que cette année. C'est un modèle monté par des ingénieurs. Ce sont eux qui sont dans la salle de pilotage de l'entrepôt. Un directeur d'entrepôt où la préparation est manuelle ne sera pas forcément fait pour gérer ce genre d'entrepôt, car ce n'est pas le même type de management, ni la même approche", commente Yannick Franc.
Sans aller dans une automatisation aussi poussée, les retailers français, eux aussi, se lancent dans cette transformation. "Il y a une différence entre mécanisation et robotisation. La robotisation implique une notion d'intelligence. L'automatisation en France existe déjà, elle, depuis longtemps", précise le consultant. Certains acteurs tricolores entendent passer cette nouvelle étape. Sans citer de noms, Yannick Franc affirme que plusieurs distributeurs dans l'alimentaire et le textile ont engagé d'importants travaux dans cette optique. Décathlon, par exemple, expérimente dans son entrepôt de Lompret la solution développée par la start-up Scallog, qui permet de déplacer les stocks aux opérateurs. Le système est également utilisé par l'enseigne d'habillement Gémo.
Le défi technologique du "pick & place"
De son côté, Cdiscount s'apprêterait à dévoiler un partenariat avec une autre entreprise de robotique pour automatiser un certain nombre de flux. Les équipes logistiques du site marchand collaborent également avec l'Ecole des Mines de Paris et des chercheurs du CNRS pour identifier les tâches actuellement effectuées par les opérateurs et qui pourraient être confiées à un robot. Pierre-Yves Escarpit, le directeur des opérations de Cdiscount, croit aussi énormément au potentiel de la robotique collaborative (cobotique) dans la logistique. Une vision partagée par La Redoute.
L'ex-VADiste, qui a récemment inauguré un entrepôt hautement automatisé, planche actuellement sur la robotisation des tâches de collecte (le fameux pick & place). "C'est une opération à la fois simple et compliquée. Simple parce qu'il s'agit juste d'une opération de tri que l'on peut automatiser, mais compliquée parce qu'elle implique que le robot soit capable de traiter différentes typologies d'articles, comme un T-shirt ou une boîte de chaussures. C'est cette préhension qui n'est pas évidente", explique Patrice Fitzner, directeur logistique de La Redoute.
Bientôt des exosquelettes chez La Redoute et des drones chez Cdiscount
Dans une logique d'ergonomie de travail, le cybermarchand réfléchit également à l'utilisation d'exosquelettes pour soulager les opérateurs responsables des déchargements de camion. De son côté, Cdiscount envisage d'utiliser des drones pour réaliser ses inventaires. Les pistes de développement semblent donc aussi variées que le sont les besoins de retailers. "Que ce soit en point de vente ou en logistique, il faut que chaque retailer ait bien identifié à quoi va lui servir cette robotisation. Il faut qu'il ait une vision très claire. Certains acteurs qui avaient mécanisé leur entrepôt sont revenus en arrière car la rentabilité et la qualité n'étaient pas au rendez-vous", prévient Yannick Franc d'Equancy.
Les retailers veulent faire travailler les robots dans leurs entrepôts du futur
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