Maki lève 26 millions d'euros pour ses assistants intelligents dédiés au recrutement
La start-up française met au point des assistants d'IA capables d'automatiser les processus d'entretien d'embauche et de sélection de candidats dans de grandes entreprises. Avec cette levée de fonds, elle souhaite renforcer son offre produit et accélérer aux États-Unis.
Maki, start-up française spécialisée dans le développement de solutions d'intelligence artificielle visant à automatiser le recrutement, annonce ce 15 janvier une levée de fonds de 26 millions d'euros. Le tour de table a été mené par le capital-risqueur londonien Blossom Capital, avec le soutien de DST Global, Frst, GFC et Picus Capital. Il s'agit d'une série A pour la start-up, qui avait levé 6 millions d'euros en novembre 2021.
BNP Paribas, McDonald's et H&M parmi ses clients
La jeune pousse a mis au point plusieurs agents intelligents capables d'automatiser les processus de sélection et de recrutement à partir de plusieurs jeux de données propres à une entreprise. “Nous permettons à nos clients de créer, customiser et paramétrer un agent conversationnel, qui va pouvoir réaliser des tâches liées au département recrutement, explique Maxime Legardez, CEO et cofondateur de Maki. Cela peut être du screening [évaluation de profils compatibles au poste recherché, NDLR], du test de compétences, des entretiens ou de la prise de rendez-vous”. L'idée derrière ces solutions est de rendre plus rapide le processus de recrutement, que ce soit pour postuler ou pour répondre à un candidat après l'étude de son dossier.
Les assistants de Maki, entraînés sur des LLM customisés, sont à la fois vocaux, par téléphone, textuels et visuels, à travers un avatar qui échange avec le candidat. “Certains clients souhaitent par exemple sélectionner 5% des candidats parmi toutes les candidatures reçues, poursuit Maxime Legardez. D'autres peuvent vouloir tester des compétences clés, comme la réduction des problèmes numériques et l'anglais autour d'un entretien.” Maki revendique une centaine de grandes entreprises clientes, parmi lesquelles H&M, BNP Paribas, Deloitte, Nespresso ou encore McDonald's.
Le recruteur prend la décision finale
Bien que les candidats donnent leur consentement avant tout processus, être recruté par un agent intelligent pourrait ne pas être rassurant pour nombre d'entre eux, qui lui reprocheraient un manque d'humanité ou de précision. “Même si l'IA peut faire peur, nous pouvons lui permettre d'être réactive et rassurante, poursuit le CEO de Maki. Nous avons été audités début 2024 par l'État de New York, où nous avons montré que nous créions moins de biais que des humains, d'un point de vue de genre, d'âge ou d'ethnicité.”
La start-up précise fournir des recommandations pour le recruteur, mais que ce dernier prend la décision finale. Une manière d'être en accord avec le Règlement général sur la protection des données (RGPD).
Améliorer l'entraînement des agents
Avec cette levée de fonds, Maki compte mettre l'accent sur la partie produit, en améliorant ses agents et en multipliant par 4 son équipe dédiée. “Étant donné que nous avons des jeux de données de plusieurs millions de candidatures, tous clients confondus, nous allons affiner et mieux entraîner nos agents”, ajoute Maxime Legardez. Elle souhaite aussi renforcer sa présence aux États-Unis, pays qui représente déjà 30% de son chiffre d'affaires, et recruter près de 60 salariés. La start-up espère garder un rythme de croissance de 300%.
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