Oracle taille dans ses effectifs, de nombreux services concernés
Le quatrième acteur du cloud américain est dans la tourmente : des annonces de licenciements massifs traversent ses équipes américaines, de Seattle jusqu'au Texas en passant par la Californie. Etat des lieux d'une hémorragie qui ne dit pas son nom.
C'est une opération qui risque d'avoir du mal à cicatriser. Oracle n'a encore rien confirmé publiquement, mais les licenciements de 101 employés ont été déclarés à l’État de Washington le 2 septembre et entreront en vigueur d’ici le 3 novembre. Des suppressions de postes qui en rappellent d'autres plus tôt cet été : le 13 août dernier, les mêmes bureaux de Seattle ont souffert avec l'annonce de 161 personnes licenciées (départs effectifs au 13 octobre 2025).
Des équipes qui fondent comme neige au soleil
Plusieurs médias américains relatent par ailleurs que des employés d’Oracle dans d’autres États ont partagé sur LinkedIn la nouvelle de leur licenciement. Ainsi, des employés d’Oracle basés au Kansas, dans le Massachusetts et au Texas font partie de ceux ayant annoncé la suppression de leur poste dans le cadre de cette réduction des effectifs.
Sur des forums anonymes, certains ont rapporté avoir vu le nombre de membres sur le canal Slack général de l’entreprise chuter d’environ 3 500 en 24 heures, même si aucun chiffre officiel n’a encore confirmé l’ampleur de cette dernière vague de licenciements. Dans certains cas, des salariés fraîchement licenciés travaillaient pour l’entreprise depuis 20 ans, ce qui suggère que cette vague de réductions ne touche pas uniquement les embauches récentes. Les services concernés sont pas ailleurs variés : cloud, communication, marketing, engineering, opérations, sales.
Une hémorragie interne
La mauvaise santé d'Oracle semble remonter à plus tôt cet été, comme évoqué plus haut. Mi-août, l’entreprise a notifié à l’État de Californie son intention de supprimer 289 emplois du côté de la baie de San Francisco, répartis entre ses bureaux de Pleasanton, Redwood City et Santa Clara.
Les employés d’Oracle font donc face à une période d’incertitude alors que leur employeur réduit ses effectifs massifs, mais l’entreprise elle-même connaît une année exceptionnelle. Le fournisseur de matériel et de logiciels pour entreprises a enregistré sa meilleure semaine depuis 2001 cet été, avec des actions atteignant un pic historique à plus de 250 dollars le mois dernier et un chiffre d'affaires atteignant 15,9 milliards de dollars au quatrième trimestre 2025, contre 15,58 milliards initialement attendus. Reste que, malgré des milliards investis dans les infrastructures cloud et IA, Oracle semble toujours peiner à suivre le rythme imposé par ses clients satisfaits.
SUR LE MÊME SUJET
Oracle taille dans ses effectifs, de nombreux services concernés
Tous les champs sont obligatoires
0Commentaire
Réagir