Presque toutes les officines ont droit au soutien de l'Etat pour la mise à jour de leur logiciel, annonce l'ANS

95% des officines peuvent bénéficier du soutien financier de l’Etat pour la mise à jour de leur logiciel de gestion de pharmacie, qu’il s’agisse de pharmacies d’officines, mutualistes, minières ou de pro-pharmaciens. Les professionnels doivent maintenant commander la mise à jour avant le 15 mars, 14 heures, prévient l'Agence du numérique en santé.

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Presque toutes les officines ont droit au soutien de l'Etat pour la mise à jour de leur logiciel, annonce l'ANS
Pour les éditeurs qui n’auraient pas encore référencé leur logiciel auprès de l’ANS, empêchant donc les officines de prétendre à la mise à jour, le Ségur rouvrira son guichet à partir du 22 mars.

L’Agence du numérique en santé (ANS) a fait ses comptes. Selon l’agence gouvernementale, 95% des officines peuvent prétendre à la prise en charge par l’Etat de la mise à jour de leur solution logicielle, une promesse du Ségur de la santé. Le volet numérique de la concertation entre le ministère et les soignants prévoyait en effet un échange plus facile entre professionnels et patients, au moyen du nouveau portail Mon espace santé. Pour les pharmaciens, cela se traduit par exemple par l’envoi "des notes de vaccinations, des comptes rendus d’entretiens pharmaceutiques, des bilans partagés de médication" à leurs patients, vante l’Agence sur son site. Les logiciels de gestion d’officines doivent donc se mettre à niveau.

Huit logiciels donnent droit à un soutien financier de l’Etat pour effectuer cette mise à jour : ID (ex-LGPI), Winpharma, Leo 2.0, Pharmaland, Pharmavitale, Smart RX, Actipharm et Visiopharm. Ce qui correspond donc à la quasi-totalité des officines de pharmacie, dévoile l’Agence du numérique après référencement.

Une seconde phase de travaux débute en mars 2023

Les titulaires d’officines de ville doivent maintenant commander la version référencée de leur logiciel auprès de leur fournisseur avant le 15 mars, 14 heures. "Sont éligibles les pharmacies d’officines, mutualistes, minières et pro-pharmaciens", précise l’Agence. Après cette date, les officines n’auront plus droit au soutien financier de l’Etat. Pour les éditeurs qui n’auraient pas encore référencé leur logiciel auprès de l’ANS, empêchant donc les officines de prétendre à la mise à jour, le Ségur rouvrira son guichet à partir du 22 mars.

Mars 2023 sera décidément une date charnière pour l’e-santé : les travaux sur les mises à jour des logiciels de gestion d’officines reprendront à cette date, notamment pour leur permettre de consulter le dossier médical partagé des patients. "Au-delà de la seule capacité technique d’accéder à ces documents, les deux grands enjeux seront de doter chaque pharmacien et préparateur d’une identité numérique avec un numéro RPPS [répertoire partagé des professionnels de santé, ndlr] et la question de la mobilité au sein d’une officine par des moyens d’identification électronique simples, ergonomiques et respectant la doctrine de la sécurité informatique", annonce l’Agence. Les retours des pharmaciens sur la précédente mise à jour seront incorporés à ces travaux.

Depuis le scandale IQVIA en mai 2021, qui avait vu l’entreprise américaine être accusée de revendre à des sociétés pharmaceutiques les informations des patients, la gestion des données de santé par les pharmaciens est de plus en plus encadrée. En juillet 2022, la Cnil avait ainsi publié un référentiel pour aider les pharmacies à se placer en conformité avec le Règlement général sur la protection des données. Celui-ci précisait que le responsable de traitement d’une pharmacie ne devait collecter que "les données pertinentes et nécessaires", soit l’identité et les coordonnées du client, l'identifiant national de santé, le numéro de sécurité sociale, les données relatives à la santé (poids, taille, antécédents médicaux…) ou encore les informations liées aux habitudes de vie.

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