Kalray, spécialiste des puces pour l'IA, pourrait céder une partie de ses activités
Le concepteur français de puces dédiées à l'IA a reçu une offre non-engageante pour l'acquisition de sa branche “Data Acceleration Platform”. Une opération qui devrait permettre d'alléger la dette de l'entreprise, estimée à 13 millions d'euros.
Kalray, société française spécialisée dans la conception de processeurs pour le calcul haute performance et dans le traitement intensif des données, a annoncé le 2 janvier avoir reçu une lettre d'intention non-engageante visant à acquérir sa branche “Data Acceleration Platform”. Ceci comprend sa ligne produit dédiée aux entreprises, intitulée “Ngenea”. La dernière version de cette plateforme, lancée en mai, est optimisée pour traiter les flux de données d'intelligence artificielle.
Un rapprochement qui échoue et des actions qui dégringolent
La société précise dans un communiqué que les audits financiers et juridiques sont en cours, et que la signature des contrats définitifs devrait avoir lieu pour la mi-février 2025. Seul acteur en Europe à concevoir intégralement des DPU (data processing unit), Kalray a connu quelques revers cette année. Cet été, la deeptech grenobloise avait tenté de mettre la main sur la société israélienne Pliops, spécialisée dans les solutions d'accélération pour les serveurs de stockage et pour l'IA. L'opération était finalement tombée à l'eau, en raison de “conditions économiques défavorables”.
Malgré la signature de sérieux partenariats, comme avec le concepteur d'architectures ARM en février dernier, Kalray n'est pas parvenue à sortir de sa mauvaise passe. Acculée par une dette de 13 millions d'euros, elle a enregistré au premier semestre un chiffre d'affaires en baisse de 28,4%, à 10,9 millions d'euros. Le cours de ses actions en Bourse a dégringolé, passant de 30 euros en juillet 2023 à 83 centimes en ce début d'année.
Pas assez pour atteindre la rentabilité
L'entreprise a alerté ses investisseurs sur le fait que le projet de cession “ne permettra pas d'atteindre l'objectif de rentabilité visé d'ici à 2025”. Spin-off du CEA, Kalray a pu s'appuyer sur des financeurs de taille, comme Alliance Ventures (Renault-Nissan-Mitsubishi), Safran et NXP Semiconductors. D'autres cessions pourraient alors avoir lieu, Kalray précisant “poursuivre l'étude” de ces opportunités.
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