Sierra, la start-up qui veut détrôner Salesforce, lève 350 millions de dollars pour ses agents IA
Le marché des agents IA pour les entreprises a la cote. Très en vue auprès des investisseurs, la start-up Sierra, fondée par un ancien dirigeant de Salesforce, compte accélérer avec de nouveaux cas d'usage pour ses agents et une ouverture prochaine de bureaux en Europe et en Asie.
18 mois après son lancement, la start-up de Bret Taylor et Clay Bavor fait à nouveau parler d'elle : elle vient de lever 350 millions de dollars dans un tour de table qui la valorise 10 milliards de dollars. Menée par Greeenoaks, cette levée de fonds doit l'aider à poursuivre son ambition de développer une plateforme complète d'agents IA pour le service client, et ce dans toutes les industries.
La start-up prévoit notamment d'intégrer les dernières avancées en IA (comme les LLM les plus performants) pour rendre ces fameux agents encore plus intelligents et autonomes, le tout sans nécessiter de développement informatique extensif.
Cibler d'autres cas d'usage
La question des cas d'usage est également à l'ordre du jour : l'objectif est d’étendre son utilisation à d’autres domaines que le service client, comme la vente, le marketing ou la fidélisation. Cela en fera un concurrent direct d'Agentforce. Aujourd'hui, plus de 20% de ses clients réalisent un chiffre d’affaires supérieur à 10 milliards de dollars, et plus de la moitié dépassent le milliard de dollars. Dans le secteur de la distribution, les agents Sierra touchent plus de 90% des Américains.
Dans le domaine de la santé, ils atteignent plus de 50% des familles américaines. Dans les services financiers, les agents Sierra aident les fintechs à la croissance la plus rapide ainsi que de nombreuses grandes banques en Europe et aux États-Unis à créer de meilleures expériences client, vante la start-up.
Une ouverture à l'international
Les fonds doivent également servir les ambitions d'expansion géographique de la start-up : déjà présente aux États-Unis (San Francisco, New York, Atlanta) et en Europe (Londres), elle cherche en effet à s'implanter davantage en Europe et en Asie. Une stratégie qui passera par le recrutement de profils clé - ingénieurs, experts en IA, commerciaux - pour innover plus vite et répondre aux besoins des clients les plus exigeants (grandes banques, groupes de santé, etc.).
La start-up devra toutefois relever quelques défis : elle fait face à une concurrence féroce de la part des géants technologiques comme Microsoft ou Salesforce, qui mettent en œuvre des fonctionnalités similaires et rendent la différenciation difficile. Par ailleurs, ce type de plateforme nécessite une intégration profonde avec les systèmes clients, ce qui peut ralentir ou même empêcher son adoption. Reste enfin les questions de régulation et d'éthique : les agents autonomes soulèvent des questions sur la transparence, la responsabilité et la protection des données, surtout dans des secteurs comme la santé ou la finance.
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