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Si la virtualisation l'emporte, le marché des télécoms plongera dans le low cost
Si la virtualisation l'emporte, le marché des télécoms plongera dans le low cost
L'Idate a publié quatre scenarii de l'évolution des télécoms et d'Internet d'ici à 2025.
L'un d'eux table sur une automatisation généralisée, permise par la virtualisation des infrastructures.
Résultat : un marché plongé dans le low cost.
Emmanuelle Delsol
L’Idate a publié en avril 2016 son nouveau "rapport de prospective sur l’avenir des marchés de l’Internet et des télécommunications". Il y développe quatre scenarii de développement possibles pour le secteur d'ici à 2025. Deux variables entrent en jeu. D’une part, "L’intensité plus ou moins forte de l’usage des données personnelles" considérée comme un indicateur de l’importance des services que pourront proposer les acteurs de l’Internet et les opérateurs télécoms. D’autre part, "La présence plus ou moins importante de facilitateurs sur le marché, qui fournissent des solutions spécialisées que d’autres entreprises peuvent utiliser pour construire leurs propres offres." Ces entreprises qui émergeront comme des leaders sur lesquels les autres ne pourront que s'appuyer pour se développer.
Automatisation et low cost
L’un des scenarii imagine une automatisation complète des services. "C’est la virtualisation (Software defined network et Network function virtualization, ndlr) qui aboutira à cette automatisation très forte des réseaux et des services, analyse Vincent Bonneau, directeur de la business unit innovation de l’Idate. Dans ce cas, on pourra vendre tout ce que l’on veut à la demande, avec un modèle qui tend vers le low cost." La souplesse et l'agilité du réseau faciliteront, selon ce scenario, l'exécution de certaines tâches par le seul logiciel. Ce serait le cas des ventes et achats, ou du SAV. Et selon le cabinet, les demandes des utilisateurs aboutiraient même directement à la création de nouveaux services.
Un scenario pessimiste
Selon l'Idate, ce schéma est cependant aussi un des moins probables. Et l’un des plus pessimistes. "Dans cette hypothèse, les équipementiers ne proposent plus que des modèles standards et leurs marges sautent, poursuit ainsi Vincent Bonneau. Et les opérateurs, eux, optimisent leurs ressources au maximum." Les "facilitateurs" de ce scenario seraient Uber, Netflix, Iliad ou Sculpteo. Et il serait, en toute logique, le moins rémunérateur pour le secteur, avec 2,2 milliards d’euros de chiffre d'affaires contre 2,8 milliards à presque 3 milliards d’euros pour les trois autres hypothèses. "C’est du "utility" optimisé, résume l’analyste. Et c'est vivable. Netflix vit déjà très bien avec un revenu moyen par utilisateur de 8 dollars."
Le centre commercial, le tout ouvert ou la confiance totale
Les trois autres scenarii de l’Idate sont ceux du centre commercial, de l’ouverture, et de la confiance. Dans le premier cas, les pure-players du numérique et les opérateurs se battent pour les données des utilisateurs et la position de "one stop shop". C’est le plus rentable et l’Idate y associe Alphabet, Telefonica et Walmart. Dans le second, les utilisateurs perdent confiance dans l'écosystème, et rechignent à partager les données. Des entreprises qui évoluent en milieu plus fermés comme Apple, Orange (avec Orange Money) ou American Express en bénéficient. Enfin, comme son nom l’indique, le scenario de l’ouverture est celui de l’"open" généralisé et de l'interopérabilité : open data, open access, open innovation. L’Idate y visualise l’opérateur O2 ou l’initiative OpenNet.
Si la virtualisation l'emporte, le marché des télécoms plongera dans le low cost
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