Deepomatic lève 10 millions pour diffuser sa solution de reconnaissance d'images sur le terrain
Deepomatic lève 10 millions d'euros pour continuer à développer sa solution de reconnaissance d'images. Elle permet d'aider les techniciens sur le terrain, que ce soit pour le contrôle qualité ou la réalisation de rapports. La start-up, qui se concentrait principalement sur le secteur des télécoms jusqu'ici, souhaite améliorer son offre sur les secteurs de l'énergie et des infrastructures pour les véhicules électriques.
Deepomatic, start-up qui a mis au point une plateforme logicielle dédiée aux opérateurs métiers qui s'appuie sur sa technologie de reconnaissance d'image, lève 10 millions d'euros. Une levée de fonds en série B annoncée le 28 novembre 2022 qui vise à faciliter le dialogue entre des outils d'intelligence artificielle et un technicien sur le terrain.
Contrôle qualité et rapport automatisés
La start-up entend adresser sa solution aux "métiers du terrain qui déploient, construisent et maintiennent les infrastructures que ce soit pour les télécoms, l'eau, les panneaux solaires, l'éolien", liste Augustin Marty, fondateur et PDG de Deepomatic. La personne sur le terrain doit simplement prendre une photo du travail réalisé, puis celle-ci est analysée en temps réels par les modèles d'intelligence artificielle.
Cela permet à la fois au technicien d'avoir l'assurance que le travail a bien été réalisé avec un contrôle qualité automatisé et de gagner du temps sur un éventuel rapport d'activité à réaliser puisqu'il peut être généré automatiquement. Si un point n'est pas conforme, le technicien est alerté en directe et peut le corriger. Cela évite à l'entreprise d'envoyer une autre équipe ultérieurement lorsque le problème sera détecté. A ce moment-là, il est essentiel de pouvoir lui expliquer comment faire si cela est nécessaire en faisant remonter une vidéo ou un document explicatif.
La start-up promet une marge d'erreur de moins de 3%, mais quand c'est le cas le technicien peut dire que le modèle d'intelligence artificielle s'est trompé dans son analyse. La solution est proposée clé en main aux entreprises, moyennant quelques semaines pour paramétrer l'outil. "Une centaine de missions de taches visuelles sont pré-paramétrées et disponibles dans la plateforme", déclare Augustin Marty. S'il manque des informations, ou que la solution n'existe pas, le client doit prendre des images et les algorithmes sont entraînés selon les besoins en quelques semaines seulement.
Elargissement des secteurs visés
Aujourd'hui Deepomatic travaille principalement avec le secteur des télécoms : déploiement de la fibre, raccordement des particuliers au réseau, déploiement des antennes (3G, 4G et 5G), auto-diagnostique des particuliers (un client prend en photo une boxe quand elle ne fonctionne pas et il est guidé vers la résolution dans les cas simples). La start-up aimerait adresser plus largement les secteurs de l'énergie (gaz et électricité), ainsi que celui des infrastructures pour les véhicules électriques (les bornes de recharge) et plus globalement la transition vers la production d'énergie renouvelables.
C'est l'un des enjeux de cette levée de fonds pour Deepomatic : être en capacité de se diversifier. Il convient de noter la participation de l'énergéticien allemand EnBW New Ventures à ce tour de table ainsi que du spécialiste des infrastructures Orbia via son fonds Orbia Ventures. Deepomatic va "investir des ressources en R&D pour élargir le catalogue des univers reconnus afin que le paramétrage des solutions prenne moins de temps", explique Augustin Marty.
De même, la jeune pousse s'adresse principalement aux grands comptes et aux sociétés de taille intermédiaire. Elle noue des contrats qui vont de 40000 à près d'un million d'euros par an (cela varie selon le nombre de solutions utilisées et l'échelle de déploiement). Elle revendique une vingtaine de grands comptes parmi ses clients et autant d'entreprises plus modestes. La solution est utilisée par plus de 20000 personnes sur le terrain sur près d'un million d'intervention par mois. La start-up souhaite étendre son scope de solutions pour les entreprises de taille intermédiaire.
Etre l'outil terrain principalement utilisé
"Deepomatic vise à rester indépendant aussi longtemps que cela fait sens", déclare Augustin Marty qui ajoute que pour l'instant la start-up n'a pas de velléité à rejoindre grand groupe ou entrer en bourse. "A long terme, l'objectif est de d'être l'outil fondamental qui sert à faire circuler information entre toutes les parties prenantes sur le terrain", précise-t-il.
Le technicien est guidé sur place, le chef de chantier voit l'avancée des missions et reçoit des alertes, le chef des opérations a des tableaux pour mesurer les critères de qualité, et celui qui possède l'infrastructure peut mesurer son vieillissement ce qui permet de programmer la maintenance selon son état. Pour l'aider, la start-up qui a vu doubler son chiffre d'affaires au cours des années précédentes souhaite recruter 40 personnes en 2023 et surement 50 en 2024.
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