Lydia lance un service pour investir en Bourse et dans les cryptomonnaies
L'application française de paiement mobile et de services bancaires a noué un partenariat avec Bitpanda pour proposer une plateforme de trading à l'accès simplifié.
Lydia, la "super-app" financière qui se positionne comme un service bancaire "over the top", annonce ce 22 novembre une nouvelle étape de sa diversification avec le lancement d'une plateforme de trading pour les particuliers. Ce nouveau service, mis en place grâce à un partenariat avec Bitpanda, permettra d'investir dans des actions françaises, européennes et américaines, des ETF (support d'investissement qui réplique un indice boursier), des métaux précieux (or, argent, palladium, platine), ainsi que des cryptomonnaies (bitcoin, etherum, USDC, tether…).
Éliminer les points de friction
Fidèle à sa promesse, qui consiste à rendre la finance plus simple et accessible, Lydia a souhaité que son produit soit sans contrainte. La totalité des fonctionnalités de trading est intégrée à l'application Lydia et ne nécessitera pas de nouveaux justificatifs. L'argent détenu sur les comptes courants Lydia pourra être directement utilisé pour investir, sans besoin de créer un compte titres comme dans une banque. Les transactions pourront avoir lieu en temps réel 24h sur 24, indépendamment de l'ouverture des marchés boursiers.
Quant au modèle tarifaire, il suit la logique du "tout compris". Le prix de l'actif inclut la rémunération du distributeur, loin de la complexité tarifaire classique de l'investissement en produits financiers.
Investir à partir de 1 euro
Dernière particularité, l'offre de Lydia permet d'investir à partir de 1 euro, grâce au système d'investissement fractionné de Bitpanda, qui permet d'acheter une fraction d'action. “Se dire qu’on peut investir de l’argent dans un grand groupe français de l’énergie, par exemple, avec l’argent d’une bière qu’on nous a remboursée, c’est l’esprit de Lydia”, déclare Antoine Porte, directeur produit et co-fondateur de Lydia, qui à l'origine s'est lancée sur le marché du remboursement de sommes d'argent entre amis par paiement mobile.
Ce système d'investissement fractionné repose sur l'émission d'un produit financier intermédiaire (contrat dérivé investi dans le sous-jacent, détenu par Bitpanda). Lydia et Bitpanda se rémunèrent sur le spread (le différentiel de prix entre le cours auquel est passé l'ordre du client et celui auquel la transaction est réalisée par l'intermédiaire) quand il dégage une plus-value, la technologie utilisée étant là pour limiter le risque de spread.
Presque toute la palette des offres bancaires
L'offre gratuite de Lydia permet d'effectuer 20 opérations par mois, tous services confondus y compris le trading. Pour une utilisation plus intensive, l'application propose des abonnements mensuels à 4,90 et 7,90 euros. En moyenne, les utilisateurs réalisent deux à trois opérations par mois.
Lydia a étoffé sa gamme de services bancaires ces dernières années, avec des offres de compte courant (plus de 2 millions ont été ouverts), de crédit, de cartes de paiement et de livret d'épargne. Les actifs sont cantonnés chez le partenaire bancaire de la société, BNP Paribas. Car Lydia a beau fournir des services de type bancaire, ce n'est pas une banque. La société est enregistrée auprès du régulateur comme mandataire en opération de banque et service de paiement. Toutes ses briques de services proviennent de partenariats avec d'autres fintechs (Treezor, Younited Credit, Floa Bank…), à l'instar du service proposé avec Bitpanda.
La plateforme autrichienne Bitpanda, qui fait partie des prestataires financiers ayant obtenu l'agrément PSAN (prestataire de services sur actifs numériques) de l'AMF, a lancé récemment son offre BoBtoC, pour donner aux fintechs un accès à sa plateforme d'investissement, qui depuis son lancement a élargi son offre, initialement restreinte aux cryptomonnaies.
Inciter les jeunes à ne pas laisser dormir leur argent
L'application Lydia est utilisée par 5,5 millions de clients, dont 80% de Français. Elle a été installée par 30% des 18-35 ans en France, selon ses propres chiffres. Cette classe d'âge représente la majorité de ses utilisateurs, et c'est aussi celle qui enregistre la plus forte croissance. Avec le nouveau service de trading, la société parisienne espère convertir davantage de clients de plus de 40 ans.
"Quand on voit d'un côté l'engouement chez les jeunes pour les investissements en Bourse en France et pour le trading de cryptomonnaies aux Etats-Unis, et de l'autre les sommes astronomiques qui dorment sur les comptes courants, on se dit que l'échange d'argent entre particuliers, que nous avons démystifié, peut être la porte d'entrée vers l'investissement. L'élément clé est l'accès facile, à portée de pouce. Ce n'est pas pour autant que nous voulons pousser à l'investissement à tout prix. Pour éclairer les choix des clients, nous affichons les performances des actifs sur les 12 derniers mois, ce qui donne un bon aperçu de la volatilité", nous explique Antoine Porte.
Au cours du premier confinement, 150 000 nouveaux investisseurs ont acheté des actions sur le SBF 120, d'après l'AMF. Les marchés continuent d'attirer de nouveaux venus, au nombre de 400 000 au premier trimestre 2021. Pour ce qui est des liquidités dormant sur les comptes courants des Français, la Banque de France estime qu'elles ont gonflé de 58 milliards d'euros au cours des trois premiers trimestres de l'année 2021, pour s'établir à 757 milliards d'euros en tout. Un sacré pactole convoité autant par les fintechs que les acteurs financiers traditionnels.
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