Nouvelle licence provisoire accordée à Uber pour exercer à Londres
Suite, mais pas fin, de la guerre entre Uber et les autorités londoniennes. Un tribunal britannique a délivré pour une durée de 18 mois une nouvelle licence d’exploitation au géant du VTC, qui promet de son côté de lutter contre le phénomène des "faux chauffeurs".
Uber a indiqué lundi 28 septembre avoir obtenu une licence pour exercer ses activités de VTC dans la capitale britannique. "Cette décision est une reconnaissance de l’engagement d’Uber en faveur de la sécurité et nous continuerons à travailler de manière constructive avec TfL (Transport for London)", a résumé Jamie Heywood, patron de l’entreprise américaine en charge de l’Europe du Nord et de l’Est, dans un communiqué.
La décision, qui émane d’un tribunal londonien de Westminster Magistrates, court pour une durée de 18 mois, selon plusieurs sources dont CNBC. La juridiction a estimé que le géant américain du VTC était désormais "apte et convenable" pour détenir une licence d’exploitation "malgré certaines violations persistantes", souligne-t-il néanmoins.
Des problèmes de sécurité et d'ordre public
L'affaire remonte à trois ans. En 2017, Tfl décidait de ne pas renouveler la licence nécessaire à Uber pour exercer ses activités de VTC. A l’époque, l’organisme en charge des transports à Londres avait justifié sa décision par des raisons de sécurité et d'ordre public. Elle accusait en effet Uber de ne pas vérifier suffisamment les antécédents des chauffeurs et de ne pas coopérer avec les force de l’ordre en cas de délits présumés.
Après avoir convaincu les autorités d’avoir réalisé des modifications nécessaires, la société américaine remportait six mois plus tard une victoire, là aussi provisoire, pour 15 mois. Elle avait néanmoins été condamnée à payer l'intégralité des frais de l'appel à hauteur de 481 000 euros.
La reconnaissance faciale pour rassurer
En novembre 2019, les régulateurs londoniens avaient de nouveau refusé de renouveler la licence d'exploitation d'Uber, après avoir identifié de nombreux cas de conducteurs non officiels qui utilisaient l'application pour récupérer des courses ou des conducteurs sans permis ou suspendus qui continuaient à créer des comptes Uber actifs. 14 000 trajets ont été identifiés comme frauduleux.
Mais cette procédure n’empêchait pas les chauffeurs de travailler, Uber ayant fait appel. Pour rassurer, la société avait notamment lancé un nouveau système pour vérifier l'identité des conducteurs. Ce système, basé sur la reconnaissance faciale, avait pour but de vérifier l'identité des chauffeurs de VTC et livreurs de repas (Uber Eats) afin de lutter contre le phénomène des "faux chauffeurs". La capitale britannique est un marché très important pour la société californienne. Elle revendique 45 000 conducteurs et plus de 3,5 millions de clients à Londres, soit son premier marché en Europe.
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