OpenAI riche à milliards, les investisseurs priés de ne pas financer la concurrence

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OpenAI poursuit son ascension et vient de battre un nouveau record avec sa levée de fonds gargantuesque. Montant : 6,6 milliards de dollars. Les motivations : accélérer sa croissance et créer les infrastructures de calcul nécessaires à l'entraînement de modèles toujours plus grands afin que ces derniers soient utilisés par le plus grand nombre. L'annonce a de quoi impressionner : il s'agit du plus gros tour de table de l'histoire pour une start-up, dépassant de peu celle de xAI, nouveau né de Musk. Autre détail (qui a son importance) : sa valorisation se hisse à 157 milliards de dollars.

La start-up ne dit mot sur ses investisseurs, mais le FT rapporte que Thrive Capital a mené le tour de table avec une mise d'un milliard de dollars. Le fonds se serait aussi vu offrir l'option d'investir la même somme d'ici un an à la même valorisation si la pépite de l'IA atteint ses objectifs en matière de revenus. Cela implique qu'elle termine sa restructuration en entreprise à but lucratif, ce qui n'est pas complètement le cas aujourd'hui. Reuters révèle également qu'OpenAI aurait demandé à ses investisseurs de ne pas investir dans cinq de ses rivaux : Anthropic, Safe SuperIntelligence, Perplexity, xAI et Glean. Une note que Microsoft et Nvidia ne semblent pas avoir lue !

Dans la foulée, OpenAI a obtenu une ligne de crédit de 4 milliards de dollars. La société indique que cette facilité d'emprunt augmentera ses liquidités à 10 milliards de dollars. Derrière cette somme, des entreprises bien connues du secteur : JPMorgan Chase, Citi, Goldman Sachs, Morgan Stanley, Santander, Wells Fargo, SMBC, UBS et HSBC. Loin d'être un signe de stabilité, ce recours régulier aux investisseurs montre une autre facette d'OpenAI : une entreprise qui lutte pour rester à flot avec des coûts qui ne cessent d'augmenter.

Dans l'actu

Meta lance un modèle text-to-video aux performances impressionnantes. Avec sa famille de modèles de fondation Movie Gen, la maison mère de Facebook met une claque à OpenAI et à son outil de génération de vidéos Sora. Les vidéos générées peuvent durer jusqu'à 16 secondes, précise Meta. Pour l'heure, aucune date de sortie n'est prévue, le modèle étant destiné à la recherche. En parallèle, la firme de Zuckerberg a dévoilé un autre modèle portant sur la génération audio. Comportant 13 milliards de paramètres, il peut prendre une vidéo et des invites textuelles et générer un son de haute qualité jusqu'à 45 secondes.

Microsoft donne de la voix à son assistant Copilot et glisse une fonction similaire à Recall. La firme est déterminée à faire de Copilot l'assistant indispensable au quotidien : elle ajoute plusieurs cordes à ce dernier, incluant la voix et la vision. Ressemblant étrangement à sa fonction controversée Recall, l'outil "Vision" permet, une fois activé, de voir ce que l'utilisateur voit et peut parler en temps réel. Et pour s'assurer que chacun des utilisateurs de ses services accède à Copilot, la firme de Redmond a décidé d'infuser ce paquet de nouveautés dans ses PC Copilot+ et sur Windows.

Poolside lève 500 millions de dollars pour son assistant au développement logiciel. Elle n'a pas encore de produit, mais elle a des idées. Qui valent beaucoup apparemment puisque la start-up vient de lever 500 millions de dollars dans un tour de table en série B. Un tour de table qui fait grimper sa valorisation à 3 milliards de dollars. Poolside peut se targuer d'avoir réussi : fondé en mai 2023 par l’Américain Jason Warne et le Néerlandais Eiso Kant, la start-up a décidé en août 2023 de rapatrier son siège social des Etats-Unis en France, à Paris et levait dans la foulée 100 millions de dollars. Aujourd'hui, elle boucle donc un tour de table conséquent mené par Bain Capital Ventures.

Character.ai abandonne le développement de modèles après son accord avec Google. Le géant a discrètement procédé à la réembauche de deux de ses chercheurs qui avaient fondé la start-up Character.ai ainsi qu'au recrutement de 20% de son personnel en août dernier. En retour, celle-ci récupère une enveloppe de 2,7 milliards de dollars pour rester à flot et procéder à une réorganisation de sa structure. Reste à savoir si les régulateurs s'intéresseront à cette opération.

L'hallucination de la semaine

Quel est le paysage actuel des start-up dites licornes dans le monde ? Claude 3.5 Sonnet répond : "En 2024, le monde compte environ un millier de "licornes" - des startups valorisées à plus d'un milliard de dollars. Les États-Unis et la Chine dominent, représentant 75% du total. Les secteurs de la fintech, de l'e-commerce et de l'IA sont prépondérants. Bien que leur création ait ralenti depuis 2021, ces entreprises pèsent plus de 3000 milliards de dollars cumulés. L'accent est désormais mis sur la rentabilité plutôt que sur la seule croissance, tandis que de nouveaux marchés émergents gagnent en importance dans cet écosystème dynamique."

Les applications métier

Santé – AstraZeneca avance dans le traitement du cancer du sein grâce à la start-up Owkin

Ensemble, les deux entreprises comptent développer un outil alimenté par l'IA afin de pré-dépister les mutations gBRCA dans le cancer du sein directement à partir de lames de pathologie numérisées.

E-commerce – Zalando s'appuie sur OpenAI pour son assistant mode dopé à l'IA générative

L'entreprise berlinoise spécialiste de l'e-commerce multimarques se lance dans l'IA générative. Elle compte proposer un chatbot pour assister les potentiels clients dans leurs achats.

Robotique – L’IA, alliée indispensable pour contrôler le robot humanoïde Reachy 2 de Pollen Robotics

La start-up s’est rapprochée de Meta et de la start-up Hugging Face pour travailler sur les briques d’IA embarquées dans Reachy 2, la dernière version de son robot humanoïde. Présenté au début du mois, ce robot open source et modulable a vocation à être commercialisé dans un premier temps auprès des laboratoires de recherche.

Chimie – La start-up Entalpic veut verdir la chimie industrielle grâce à l'IA

Lancée en septembre avec une première levée de fonds de 8,5 millions d’euros, la start-up parisienne Entalpic développe une plateforme basée sur l’intelligence artificielle pour découvrir de nouveaux catalyseurs. Des matériaux utilisés pour accélérer les réactions chimiques utilisés par de nombreux industriels.

Et aussi

• Après John Schulman, Anthropic récupère Durk Kingma, un autre co-fondateur d'OpenAI

• La Chine demande à ses entreprises ne plus acheter les GPU de Nvidia

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