Près de deux ans après le procès, un rapport prouve qu'Uber utilisait bien la technologie de Waymo

Selon un expert indépendant, Uber aurait bien utilisé à la technologie de Waymo dans ses systèmes de conduite autonome. Cet expert avait été mandaté suite au procès qui avait opposé les deux entreprises en 2018. Le géant du VTC pourrait être contraint de payer une licence à la société sœur de Google s’il souhaite conserver les briques technologiques en question. Une solution de dernier recours qui doit lui éviter de mettre un nouveau coup de frein à son programme, déjà mis en difficulté suite à un accident mortel survenu début 2018.

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Près de deux ans après le procès, un rapport prouve qu'Uber utilisait bien la technologie de Waymo

Nouveau revers pour Uber dans la conduite autonome. Selon un expert indépendant, qui a rendu publiques ses conclusions jeudi 7 novembre 2019, le géant du VTC a bien utilisé la technologie de conduite autonome de Waymo sans autorisation. Mandaté dans le cadre d'un accord à l'amiable entre les deux parties, signé en février 2018 suite au procès intenté par la filiale d'Alphabet contre Uber, le spécialiste a estimé qu'il y a bien eu une infraction à la propriété intellectuelle.

Lors de la présentation de ses résultats trimestriels, Uber a déclaré que cet avis, qui lui est "défavorables", pourrait le contraindre à s'acquitter d'une "licence" vis-à-vis de son concurrent pour conserver lesdites briques technologiques. L'alternative serait une révision en profondeur de son système de conduite autonome, potentiellement longue et coûteuse. Uber avait déjà versé 245 millions de dollars à Waymo en 2018 dans le cadre de leur accord.

UN vol DE DOCUMENTS CONFIDENTIELS

Uber, qui a donc pris acte des résultats de l’expertise, a prévenu ses actionnaires que ces découvertes pourraient être de nature "à retarder, voire limiter" sa production de technologies dans le domaine de la conduite autonome. L’ampleur des modifications à implémenter implique, selon lui, "du temps et des ressources substantielles". Cette prise de parole intervient quelques mois seulement après que les autorités américaines ont dit poursuivre Anthony Levandowski pour violation du secret industriel, un énième rebondissement dans cette affaire. Anciennement ingénieur chez Google, l’homme aurait, en effet, livré quelque 14 000 documents hautement confidentiels à Uber.

En réaction, Waymo a indiqué à nos confrères de Reuters que "les résultats constituent une preuve supplémentaire du fait qu’Uber s’est approprié illégalement [sa] solution logicielle propriétaire". La filiale de Google dit qu’elle continuera de prendre ses dispositions pour s’assurer que le géant du VTC n’utilise pas ses technologies. L’an dernier, le PDG d'Uber, Dara Khosrowshahi, avait dit avoir "confiance" dans le fait que son entreprise n’avait pas violé les brevets de son concurrent.

Le programme mené par Uber depuis 2015 autour de la conduite autonome, qui a récemment fait les frais de ses mauvais résultats, pose des soucis. Hier, le Conseil national américain de la sécurité des transports a estimé que l’accident mortel ayant impliqué l’une de ses voitures autonomes en mars 2018 était bien du à une faille technologique. Le logiciel aurait confondu la victime avec un objet.

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