Revolut va investir plus d'un milliard d'euros en France sur trois ans

La fintech britannique va ouvrir un nouveau siège à Paris, qui s'occupera de toute son activité en Europe occidentale. Elle entend également recruter plus de 200 personnes et déposer une demande d'agrément bancaire auprès de l'ACPR. Avec plus de 5 millions de clients, la France est le deuxième marché de Revolut.

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Revolut va investir plus d'un milliard d'euros en France sur trois ans

À l'occasion de la 8e édition du sommet Choose France, qui s'est tenue le 19 mai à Versailles, la néobanque britannique Revolut a annoncé un investissement colossal dans l'Hexagone : plus d'un milliard d'euros sur trois ans. Avec cette somme, la fintech entend notamment faire de la France la place centrale pour ses activités en Europe de l'Ouest.

Un siège responsable des activités de six pays européens

Pour ce faire, Revolut a prévu d'ouvrir de nouveaux bureaux à Paris, en plus de sa succursale implantée dans la capitale depuis 2021. Ce centre, présenté comme le deuxième siège de Revolut dans l'Union européenne, sera chargé de piloter l'activité de la néobanque dans plusieurs pays d'Europe de l'Ouest. “Le siège de Revolut en Europe de l'Ouest desservira d'abord ses activités en France, puis des succursales en Irlande, en Allemagne, au Portugal, en Espagne et en Italie, explique la fintech dans un communiqué.

Revolut précise que son siège situé en Lituanie sera chargé des opérations dans tous les autres pays européens. La fintech avait été contrainte d'ouvrir des bureaux à Vilnius au moment du Brexit afin de continuer à disposer d'une licence bancaire européenne. Les activités relatives aux 11 millions de clients britanniques de Revolut restent gérées au Royaume-Uni. Le ministre de l'Économie Éric Lombard a salué dans un communiqué une “excellente nouvelle”, ajoutant que “cette décision constitue l’un des investissements étrangers les plus importants dans le secteur financier en France de ces dix dernières années”.

La licence bancaire française en ligne de mire

Moins d'un an après avoir obtenu une licence bancaire au Royaume-Uni, lui permettant de proposer des prêts et produits d'épargne à ses clients outre-Manche, Revolut compte faire de même avec ses 5 millions de clients français. La fintech a annoncé qu'elle allait déposer une demande d'agrément bancaire auprès de l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR). Cette année, la banque en ligne espère proposer plusieurs produits d'épargne, parmi lesquels le livret A le PEA.

La banque en ligne souhaite également proposer une offre de crédit immobilier, pour l'heure déployée en Lituanie. Revolut a enfin annoncé la création de 200 emplois sur le territoire français, qui s'ajouteront aux 300 salariés déjà présents dans l'Hexagone. Elle revendique 55 millions de clients et se fixe pour objectif de dépasser les 100 millions à l'échelle internationale “dans les prochaines années”. Sa présence renforcée en France pourrait bien faire de l'ombre aux banques en lignes lancées par les acteurs français traditionnels : si la filiale de la Société Générale BoursoBank reste numéro 1 sur le territoire, la fintech d'origine britannique a déjà dépassé la néobanque Nickel de BNP Paribas en termes de clients (4 millions).

Des résultats et une valorisation record

Avec cet investissement, Revolut entend aussi montrer la viabilité de son offre. La banque en ligne a enregistré de très bons résultats l'année dernière, avec un chiffre d'affaires en hausse de 72% à 3,7 milliards d'euros et des profits nets à 934 millions d'euros. À la suite d'une vente d'actions par des salariés l'année dernière, elle a atteint les 41 milliards d'euros de valorisation. En dehors de ses activités bancaires, la fintech a récemment multiplié ses efforts sur les télécoms, avec le lancement d'eSIM et l'arrivée future de forfaits mobiles dans plusieurs pays européens. L'eSIM est désormais son premier produit non-bancaire en termes d'utilisation.

Revolut n'est pas le seul acteur financier à avoir profité du sommet Choose France pour mettre en avant ses initiatives dans l'Hexagone. Le mastodonte américain JPMorgan a par exemple annoncé l'ouverture de 16 000 mètres carrés de nouveaux bureaux pour 2027, pouvant accueillir jusqu'à 1000 salariés. De son côté, la First Bank of Nigeria va transformer son bureau de représentation dans la capitale en succursale de sa filiale britannique.

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