Semafor s'allie à Microsoft pour doter ses journalistes d'outils à base d'IA générative
Contre vents et marées, Microsoft et OpenAI multiplient les partenariats avec différents organismes de presse. Dernier en date, Semafor, prêt à passer à la vitesse supérieure et à intégrer l'intelligence artificielle dans le quotidien des journalistes. En parallèle, le média lance un flux d'informations de dernière minute baptisé Signals et alimenté par l'IA, et plus précisément ChatGPT.
Essentiellement présent en Amérique du Nord et en Afrique, Semafor se présente comme "la première plateforme d'information au monde conçue pour répondre au rythme auquel nous vivons" avec "un niveau inégalé de transparence journalistique". Pour s'imposer face à la concurrence, le média, lancé en 2022, s'est tourné vers Microsoft pour dopé sa production.
Le géant technologique indique que Semafor exploitera "des outils d'IA afin d'aider les journalistes dans leurs recherches, leur découverte de sources, leurs traductions, et plus encore avec Semafor Signals, qui aidera les journalistes à fournir un éventail diversifié de sources locales, nationales et mondiales crédibles à leur public". Signals s'apparente à un flux d'informations de dernière minute.
Very excited about the launch of Signals, our shot at improving broken online breaking news, with research (but not writing!) help from ChatGPT and Bing https://t.co/SrTxCMCAwr https://t.co/erBJk1iHmq
— Ben Smith (@semaforben) February 5, 2024
Les journalistes de Semafor pourront l'utiliser en s'appuyant sur les outils d'OpenAI (ChatGPT) et de Microsoft (Bing Copilot) pour alimenter ce flux.
Un rapprochement fort avec plusieurs organismes de presse
L'annonce du partenariat avec Semafor n'est qu'un exemple parmi d'autres des collaborations de Microsoft et OpenAI avec des organismes de presse pour adopter l'IA générative. En effet, Microsoft a également annoncé des collaborations avec l'école supérieure de journalisme Craig Newmark, l'Online News Association et le GroundTruth Project, afin d'explorer les moyens d'intégrer l'IA générative dans leur travail et leurs salles de rédaction. OpenAI de son côté a signé un grand contrat avec Axel Springer.
Microsoft pousse aussi dans son partenariat une start-up baptisée Nota qui se consacre à la mise en place d'outils d'IA dans les rédactions afin d'en améliorer le fonctionnement. Celle-ci s'est étendue à plus d'une centaine de rédactions à date. Sa palette d'outils aide à atteindre de nouveaux publics, à développer la présence sur les médias sociaux et à mieux adapter le contenu aux besoins à différents publics. Elle va prochainement lancer Proof, un widget de recommandations en temps réel pour la lisibilité, l'analyse SEO, l'intégrité des liens, etc.
Un procès intenté par le New York Times contre le géant
Microsoft explore cette stratégie à une période charnière, ses relations avec plusieurs organes de presse n'étant pas au beau fixe. Rappelons en effet que la firme et OpenAI font l'objet d'un procès intenté par le New York Times pour l'utilisation non autorisée de son contenu publié afin d'entraîner des modèles d'intelligence artificielle.
De plus, OpenAI a récemment admis que l'utilisation d'œuvres protégées par des droits d'auteur pour former des produits d'intelligence artificielle était indispensable et relevait du "fair use", une doctrine juridique régissant l'utilisation sans licence d'œuvres protégées par des droits d'auteur.
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