Top départ pour l'expérimentation de l'euro numérique
La Banque centrale européenne vient de lancer la phase d'expérimentation de son projet d'euro numérique. Durant deux ans, elle se penchera sur les cas d'usage de cet outil pour les ménages et les entreprises et sur ses effets vis-à-vis de l'argent liquide qui n'a pas vocation à disparaître.
Le Conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE), le principal organe de décision de la BCE, a donné son feu vert le 14 juillet au lancement d'une phase d'investigation d'un projet d'euro numérique.
Un euro virtuel
Pour rappel, la BCE a publié en octobre 2020 un rapport qui examinait l'opportunité de créer une monnaie numérique de banque centrale (MNBC). A la différence des cryptomonnaies qui s'échangent de pair en pair en dehors d'un système étatique, les MNBC ne sont qu'une représentation virtuelle d'une monnaie fiduciaire gérée par une banque centrale.
"Cela fait neuf mois que nous avons publié notre rapport sur un euro numérique. Au cours de cette période, nous avons effectué des analyses plus approfondies, sollicité l'avis des citoyens et des professionnels ainsi que mené quelques expérimentations avec des résultats encourageants", a détaillé Christine Lagarde, la présidente de la BCE.
Une première étape de deux ans
La phase d'investigation, qui vient d'être lancée, va durer deux ans. Son issue ne préjugera d'aucune décision future sur une émission effective de la monnaie numérique sur le marché européen. Elle n'interviendra que plus tard, précise le communiqué. En pratique, il faudra au moins cinq ans pour que l'euro numérique entre en circulation, avait déclaré il y a quelques mois la présidente de la BCE.
La phase d'investigation doit ainsi servir à examiner les cas d'usage de l'euro numérique ainsi que son impact possible sur le marché en identifiant les options de conception pour garantir la confidentialité et éviter certains risques. Le but : "garantir qu'à l'ère numérique, les citoyens et les entreprises continuent d'avoir accès à la forme de monnaie la plus sûre, la monnaie de banque centrale", d'après Christine Lagarde.
Les projets se multiplient
Emis par la BCE et les banques centrales nationales, l'e-euro n'a pas pour objectif de remplacer les espèces mais de fournir une solution de paiement supplémentaire pour les particuliers comme pour les professionnels. L'Union européenne n'est pas la seule à travailler sur ce sujet. En Europe, en février 2020, la banque centrale de Suède a lancé un projet pilote en partenariat avec le cabinet de conseil Accenture. La Banque de France est à l'origine d'une expérimentation similaire. Les Etats-Unis travaillent également sur ce sujet à travers cinq projet pilotes lancés début mai dernier.
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