Véhicules autonomes : Cruise supprime 24% de ses effectifs

Licenciements massifs chez Cruise, la filiale de voitures autonomes de General Motors. Elle congédie 24% de ses salariés, soit 900 personnes, pour réduire ses coûts et réorganiser l'entreprise, très en difficulté ces derniers temps.

Mohamed ‘Mo’ Elshenawy, le président et directeur technique fraîchement élu de l’entreprise, l’a annoncé à l’ensemble des salariés le 14 décembre 2023 dans un e-mail consulté par TechCrunch. Les personnes mises à pied en ont été informées dans l’heure par un second e-mail.

Réduire ses coûts

Les emplois d'ingénieurs ne sont pas concernés et de manière générale la partie technologique, qui constitue l’essentiel des effectifs de Cruise, est en grande partie préservée. Il s’agit donc surtout de supprimer des postes de terrain et de commerciaux ainsi que les fonctions d’entreprise associées.

La société avait déjà mis fin aux affectations supplémentaires de travailleurs occasionnels (intérimaires) qui soutenaient ses opérations de taxis robot, et pas plus tard qu’hier, neuf hauts dirigeants de Cruise qui travaillaient dans ses départements opérationnels commerciaux, juridiques et politiques, ont été licenciés par le conseil d'administration de l'entreprise.

Et corriger ses lacunes en matière de sécurité

L’heure est à la réduction des dépenses donc, et l’entreprise envisage d’adopter une approche commerciale plus mesurée qui préservera sa trésorerie. Elle reconnaît ainsi à demi-mot avoir lancé ses services de taxis autonomes un peu précipitamment sur le marché américain.

Elle préfère s’atteler pour l’heure à résoudre les problèmes de sécurité de ses systèmes pour regagner la confiance du public, et surtout des régulateurs. L’idée est de ne reprendre l’activité que lorsqu’elle la société sera à même de délivrer "un service exceptionnel", et dans une seule ville pour commencer.

Spirale infernale

Cruise espère ainsi se sortir de la spirale infernale dans laquelle elle se trouve depuis quelques temps. A la suite de plusieurs accidents impliquant ses robots taxis, dont un particulièrement grave et surtout questionnant quant à la sécurité de ses systèmes, l’entreprise s’est vu retirer son permis de circulation en Californie et a mis fin à toutes ses opérations aux Etats-Unis. Par ailleurs, des informations alarmantes ont été dévoilées sur sa technologie et ses coûts de fonctionnement et son CEO Kyle Vogt a quitté le navire en plein naufrage.

Assez logiquement, GM a arrêté la production du taxi autonome et annoncé que sa filiale Cruise allait être amputée de plusieurs centaines de millions de dollars de financement.

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