Tout le dossier Tout le dossier
-
Culture
Les données personnelles vont "disrupter" la Culture... Et la Cnil a imaginé comment
-
Culture
Quand la culture se dope aux données personnelles... la CNIL finit bien par s'en inquiéter
-
Culture
Le livre trop désuni pour éviter un tsunami numérique ?
-
Culture
10 start-up de la French Tech culture infiltrées à New York par l'Ambassade
-
Entracte
L’exception culturelle française est-elle vraiment soluble dans le numérique ?
10 start-up de la French Tech culture infiltrées à New York par l'Ambassade
Pendant dix jours, dix start-up françaises vont pouvoir découvrir l'écosystème new yorkais de l'innovation et de la culture.
C'est à l'initiative des services culturels de l'ambassade de France aux Etats-Unis que se tient le French-American Digital Lab.
Pour les start-up qui ont fait le voyage, ce sera l'occasion d'apprendre les particularismes du marché des Etats-Unis et de nouer des contacts facilités par l'ambassade.
Christophe Bys
Mis à jour
19 novembre 2015
Le rêve américain concerne aussi les industries culturelles. Quel acteur n’a pas rêvé un jour de conquérir Hollywood ? Quelle start-up n’a pas rêvé de succès au pays de l’oncle Sam, là où culture, succès et industrie sont trois mots qui riment.
En co-production avec Business France, les services culturels de l’ambassade de France à New York ont voulu aider 10 start-up en organisant du 16 au 25 novembre le premier French-American Digital Lab/Connecting cultures. "Nous sommes partis du constat que nous pouvions aider les start-up culturelles qui voudraient s’implanter à New York ou aux Etats Unis", explique Thomas Michelon, conseiller culturel adjoint, en proposant un format de rencontres adaptés à ces sociétés.
New York c'est aussi du numérique
Le choix de New York n’est pas un hasard. Si la ville qui ne dort jamais est le centre du secteur des médias aux Etats-Unis, elle a aussi affirmé sa place dans l’innovation et dans les industries créatives. Le précédent maire, Michael Bloomberg a ainsi œuvré pour la création d’un incubateur situé à Brooklyn : le Made in NY Media Center by IFP.
Ce sont dix start-up tricolores qui ont fait le voyage (à leurs frais, l’ambassade organise les rencontres sur place, mais ni le voyage ni les frais d’hébergement) après avoir été sélectionné sur dossier par un jury international composé de Français et d’Américains. Les 35 candidats étaient toutes des entreprises françaises, puisque le concours n’était pas ouvert aux entrepreneurs français déjà présents à New York.
En effet, un des objectifs de cette grosse semaine est de "faire connaître les particularités du marché des Etats-Unis, pour adapter leur produit aux particularités du consommateur local, pour adopter une stratégie commerciale cohérente avec les particularités du marché des Etats-Unis", détaille François Guern, attaché numérique au service culturel de l’Ambassade de France. Parmi les critères qui ont été pris en compte dans le concours figurent le concept, l’innovation apportée, mais aussi la solidité du business model ou la capacité à se développer en dehors des frontières hexagonales.
Un marché prometteur pour la BD numérique
Denis Lefebvre, le fondateur et directeur d’Actialuna, se réjouit de ce voyage qui tombe à pic. Sa société édite le site Internet Sequencity, qui propose un catalogue très complet de bandes dessinées. Mais la société, qui compte aujourd’hui 10 personnes, va plus loin en impliquant des libraires de librairies physiques, qui dispensent sur le site des conseils pour guider ou conseiller l’acheteur. Ou comment concilier en ligne le meilleur du monde physique et virtuel.
Ce qui l’intéresse sur le marché américain, qu’il observe de près, c’est le degré de numérisation de la bande dessinée : "la BD numérique représente 1% du marché total de la bande dessinée en France. Aux Etats-Unis, le comics numérique c’est 11% du marché total du comics", calcule l’entrepreneur. Parmi les nombreuses rencontres qui seront proposées, Denis Lefebvre a déjà repéré la session consacrée au droit d’auteur et à la propriété intellectuelle made in USA.
C’est un des atours du French-American Digital lab que de présenter aux start-ups sélectionnés une formation accélérée. Les services culturels de l’ambassade ont aussi travaillé fort pour obtenir des rendez-vous avec des institutions culturelles locales bien installées. Discret, Denis Lefebvre ne veut pas dire avec quels entreprises il a obtenu des rendez-vous. Mais il reconnaît volontiers "la qualité" des interlocuteurs concernés : "l’ambassade nous a décroché un rendez-vous avec un interlocuteur de premier plan pour notre secteur. C’est sûr que c’est un label qui nous fait gagner du temps. Les responsables de cette entreprise ont dû se dire que si on était recommandé par l’Ambassade de France, c’est que notre projet est sérieux". De quoi gagner un temps précieux.
En attendant la Californie
Le voyage a été préparé en amont notamment avec des coachings proposés par Orange qui est un des nombreux partenaires de l’opération avec Business France, la French Tech New York City, Creatis, Numa, Paris and Co, Havas, la mairie de Paris, l’institut français, Made in New York Media Center by IFP.
Comme son nom, le French-American Digital Lab est un projet international. Aussi, "en 2016, des institutions françaises partenaires comme Numa, Creatis et Paris and co, recevront des entreprises des Etats-Unis qui s’intéressent au marché français", indique Thomas Michelon. Le même confie qu’après cette première session à New York, il souhaiterait se développer en Californie. Start-up françaises, à vos dossiers !
SUR LE MÊME SUJET
1Commentaire
RéagirPARCOURIR LE DOSSIER