À Londres, Uber va tester des voitures autonomes équipées du système AI Driver de Wayve

La plateforme de VTC et la start-up de conduite autonome vont lancer dans les prochains mois des essais de véhicules autonomes de niveau 4 dans les rues de Londres. Une annonce qui s'inscrit dans un programme plus large de développement des véhicules autonomes de la part du gouvernement britannique.

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À Londres, Uber va tester des voitures autonomes équipées du système AI Driver de Wayve

Après les États-Unis et les Émirats Arabes Unis, c'est en Europe qu'Uber entend déployer des taxis autonomes sur sa plateforme. Le géant américain du VTC et la jeune pousse britannique Wayve ont annoncé le 10 juin le lancement d'un projet d'essais sur la voie publique londonienne de véhicules autonomes de niveau 4. Ce palier correspond à une conduite entièrement automatisée et sans conducteur sur des routes présélectionnées.

Un système basé sur l'autoapprentissage

“Ces essais associeront la plateforme d'intelligence artificielle intégrée de pointe de Wayve au réseau mondial de mobilité d'Uber, marquant une avancée significative dans l'introduction de véhicules autonomes dans les rues européennes à grande échelle”, avance la plateforme de VTC. Le système “AI Driver” de Wayve, qui comprend des outils de computer vision, inclut à la fois des capacités d'apprentissage par imitation, en se référant sur le comportement humain, et d'apprentissage par renforcement suivant les mouvements réalisés par les conducteurs.

Les deux sociétés n'ont pas donné de détails supplémentaires sur le calendrier de réalisation de ces essais et sur les constructeurs impliqués dans le partenariat. L'initiative s'inscrit en revanche dans un programme plus large initié par le gouvernement britannique, qui a annoncé le même jour que les projets pilotes de services de bus et taxis autonomes seraient avancés d'un an, jusqu'au printemps 2026 (contre fin 2027 à l'origine).

Le secteur des véhicules autonomes pourrait créer 38 000 emplois outre-Manche

Dans un communiqué publié le 10 juin, le ministère britannique des Transports a précisé que “les entreprises pourront tester pour la première fois des services à petite échelle de type taxi et bus sans conducteur de sécurité”, avant un déploiement généralisé “lorsque la loi sur les véhicules autonomes entrera en vigueur à partir du second semestre 2027”. Heidi Alexander, secrétaire d'État britannique aux Transports, estime que l'industrie des véhicules autonomes permettra de créer 38 000 emplois et de générer 42 milliards de livres sterling (49,3 milliards d'euros) d'ici à 2035.

Cette annonce intervient moins d'un an après la réalisation d'un investissement stratégique d'Uber dans Wayve, visant à trouver des constructeurs automobiles qui intégreront le système de conduite autonome de Wayve pour un lancement sur la plateforme Uber. La start-up a annoncé son premier partenariat avec un constructeur en avril, dans le cadre duquel Nissan utilisera AI Driver dans ses systèmes avancés d'aide à la conduite dès 2027.

Les sociétés chinoises de conduite autonome à l'assaut de l'Europe

Les sociétés de conduite autonome sont de plus en plus nombreuses à s'associer à des plateformes de VTC pour lancer des services de taxis sur le Vieux Continent. Le chinois WeRide a récemment annoncé qu'il allait étendre son service avec Uber à 15 nouvelles villes, dont certaines seraient situées en Europe. Momenta, également basé en Chine, a annoncé un premier déploiement en Europe en partenariat avec le numéro 1 du VTC début 2026. Enfin, Pony.ai mène actuellement des tests au Luxembourg sur un potentiel service de taxis autonomes de niveau 4.

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