Des hackers pro et anti-liberté d'expression s'affrontent après les attentats qui ont touché Charlie Hebdo

[ACTUALISE] Les pirates informatiques pour et contre la liberté d'expression s'affrontent sur Internet, après l'attentat dont a été victime la rédaction de Charlie Hebdo le 7 janvier : des hackers, disant appartenir à un groupe de cyber-djihadiste de l'Etat Islamique, ont piraté les comptes Twitter et YouTube du commandement militaire américain au Moyen-Orient le 12 janvier.

De leur côté, les membres du réseau Anonymous ont juré dans un communiqué de s'attaquer aux responsables de la série d'attaques terroristes dont la France a été le théâtre la semaine dernière. "La liberté d'expression a subi un assaut inhumain", s'insurgent-ils en préambule de ce message posté le soir du 7 janvier sur le site Pastebin. 

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Des hackers pro et anti-liberté d'expression s'affrontent après les attentats qui ont touché Charlie Hebdo

Actualisation du 13 janvier : A la suite de l'attentat dont Charlie Hebdo a été victime le 7 janvier, des activistes pro et anti-liberté d'expression s'affrontent sur Internet. Des hackers disant appartenir à l'Etat Islamique ont attaqué le 12 janvier les comptes Twitter et YouTube du commandement militaire américain au Moyen-Orient. "L'EI est déjà là, nous sommes dans vos ordinateurs, dans chaque base militaire américaine", ont écrit les pirates sur la page Twitter hackée affichant la mention "CyberCaliphate" (Etat Islamique en américain). Les autorités ont repris le contrôle de leurs profils dans la soirée, comme le montre le tweet ci-dessous.

Depuis le 11 janvier, des pirates informatiques djihadistes ont hacké plusieurs sites web d'entreprises françaises, mais aussi ceux de certains établissements scolaires de l'académie de Créteil ou encore d'administrations, comme le conseil général du Lot. Le groupe "Fallaga Team" a piraté la page d'accueil de son site pour y diffuser un message intégriste, qui est resté en ligne plus de trois heures. Ce réseau a également piraté le site de l’office de tourisme de Biarritz, de la paroisse de Charleville-Mézières et d’autres institutions religieuses.

Les Anonymous crient vengeance

De leur côté, les membres du collectif virtuel d'activistes informatiques Anonymous ont juré de venger les 8 journalistes de Charlie Hebdo et les 4 autres personnes assassinées le 7 janvier au cours d'un attentat perpétré dans les locaux de la rédaction.

Dans un communiqué publié le soir même sur le site Pastebin, qui permet de partager des textes en ligne, ils affirment : "Nous combattrons toujours et partout les ennemis de la liberté d'expression. Charlie Hebdo, figure historique du journalisme satyrique, a été aujourd'hui pris pour cible. Anonymous se doit de rappeler à chaque citoyen que la liberté de la presse est un des principes fondamentaux des pays démocratiques. "

Redoutez-nous !

Les personnes qui bafouent ce droit fondamental doivent s'attendre à "une réaction massive et frontale de notre part car le combat pour la défense de ces libertés est la base même de notre mouvement", poursuivent-t-ils. Et ils signent le texte de leur slogan : "Nous sommes légion. Nous n'oublierons pas. Nous ne pardonnerons pas. Redoutez-nous !"

Les Anonymous ont décidé, à la suite de cet attentat, de cesser l'attaque par déni de service (qui sature un site de requêtes pour le rendre indisponible) démarrée le 6 janvier contre le site du ministère de la Défense pour protester contre la mort du militant écologiste Rémi Fraisse au barrage de Sivens.

Ils ont également réalisé une vidéo de soutien à Charlie Hebdo, dans laquelle ils filment les citoyens de la planète entière, rassemblés pour rendre hommage aux victimes et se battre pour la liberté d'expression. Les images venues de Paris, Washington, Berlin ou Londres sont consultables dans la vidéo ci-dessous.

Lélia de Matharel

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