Epic Games relance les hostilités contre Apple et sa politique de monétisation des applications
Le litige qui oppose Epic Games à Apple pourrait bien encore durer plusieurs années si la Cour suprême des Etats-Unis accepte la demande de révision déposé par le premier pour violation des lois antitrust. En cause : le prélèvement de 30% sur tous les revenus générés depuis les smartphones pour les applications distribuées sur l'App Store.
Epic Games, à l'origine du moteur 3D Unreal Engine et du jeu à succès Fortnite, continue sa croisade contre Apple en s'adressant cette fois-ci à la plus haute juridiction des Etats-Unis, la Cour suprême. Il a déposé une demande de révision judiciaire estimant que la firme à la pomme violait les lois antitrust du pays en imposant un prélèvement de 30% sur tous les revenus générés depuis les smartphones et l'obligation de passer par son système de paiement propriétaire pour les In-App Purchases (IAP).
Epic Games contourne la politique d'Apple
C'est en août 2020 que l'entreprise de Tim Sweeney a déposé une plainte contre le géant américain jugeant que ses politiques de distribution et de monétisation de sa boutique d'applications étaient injustes. Elle avait également tenté de contourner cette politique dans une mise à jour de son application Fortnite en introduisant une méthode de paiement alternatif pour les achats dans le jeu, moins chère car elle échappait à la commission de 30% d'Apple. Or, cette pratique étant interdite par les conditions d'utilisation de l'App Store, l'application avait rapidement été expulsée.
En septembre 2021, une cour californienne a décidé qu'Apple devait autoriser les développeurs à intégrer des liens pour rediriger leurs utilisateurs vers d'autres systèmes de paiement. En revanche, elle ne considérait pas qu'il était dans une situation de monopole. Elle avait dans le même temps condamné Epic Games à rembourser 3,5 millions de dollars, soit 30% de tous les revenus collectés par son système de paiement alternatif.
Apple n'abuse pas de son monopole, d'après la justice américaine
En appel, la cour de San Francisco avait confirmé qu'Apple n'est pas en position monopolistique mais lui avait aussi imposé de changer ses conditions d'utilisation, notamment la possibilité de rediriger les internautes vers des liens extérieurs. Si la Cour suprême accepte d'examiner l'affaire, une longue bataille judiciaire s'ouvrira donc de nouveau entre Epic Games et Apple après plus de 3 ans de procédure déjà devant les tribunaux.
Apple est critiqué de toutes parts pour ses conditions d'utilisation de son magasin d'application. La Commission européenne l'accuse d'être en situation d'abus de position dominante sur le marché de la diffusion de musique par streaming. La procédure a été lancée à la suite d'une plainte déposée par Spotify, le leader suédois du marché qui s’estime désavantagé par les règles que lui impose Apple.
Pour se défendre, l'accusé avait permis aux développeurs de rediriger leurs utilisateurs vers leur site et ainsi ne plus verser de commissions sur les abonnements. Spotify avait finalement décidé de ne pas profiter de cette nouvelle option car il n'avait pas le droit de mentionner le prix hors application, et donc de mettre en avant de potentielles économies.
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