Google conclut un accord à l'amiable avec Match... et isole encore plus Epic

Dans sa bataille contre Google, Epic perd un allié de poids. A quelques jours du lancement du procès sur les commissions prélevées sur sa boutique Play Store, le moteur de recherche a en effet conclu un accord à l’amiable avec Match, le géant des rencontres en ligne qui était l’un des deux plaignants.

L’affaire avait été déclenchée en mai 2022 par le dépôt d’une plainte par Match. Le groupe accusait Google de pratiques anticoncurrentielles sur le marché des applications mobiles. Il lui reprochait en particulier de contraindre les développeurs à utiliser son système de paiement. Et ainsi à lui reverser 15% à 30% sur chaque vente ou abonnement in-app.

Commissions abaissées

Dans le cadre de ce règlement à l’amiable, Match va rejoindre une nouvelle initiative offerte par Google, permettant aux développeurs de proposer des systèmes de paiement alternatifs. Si les acheteurs décident de les utiliser, la maison mère de Tinder versera des commissions abaissées, de 11% ou de 26%.

Dans les faits, cela ne changera pas grand-chose pour Match. La différence de commissions sera en effet largement, voire entièrement, captée par les frais de transactions bancaires. Mais la société a certainement considéré qu’elle ne pourrait pas obtenir gain de cause devant la justice, notamment après le verdict de l’affaire entre Apple et Epic. Et donc préféré éviter un procès qui aurait pu révéler des informations confidentielles sur son activité.

Epic seul contre Google

Cet accord à l’amiable apparaît donc comme une victoire pour Google. En septembre, la société de Mountain View avait déjà trouvé un terrain d'entente avec les procureurs généraux des 50 Etats américains. A partir du 6 novembre, elle sera ainsi simplement opposée à Epic, le développeur du jeu Fortnite qui continue de refuser de participer au nouveau programme de Google.

Dans sa procédure contre Apple, Epic vient de saisir la Cour suprême des Etats-Unis. Le groupe dirigé par Tim Sweeney avait été débouté en première instance et en appel par la justice américaine, qui avait estimé que la marque à la pomme ne se trouvait pas en situation en monopole sur le marché des applications mobiles, tout en réclamant un assouplissement de certaines règles.

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