"OpenAI Files" : le rapport qui pointe du doigt les défaillances du leader de l'IA
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"OpenAI Files" : des défaillances qui en disent long. Depuis ses débuts en tant que petit laboratoire jusqu’à devenir l’entreprise d’IA la plus convoitée au monde, culminant à 60 milliards de dollars levés, OpenAI a fait l’objet de nombreux documents et enquêtes. Publié par deux organisations à but non lucratif de surveillance du secteur de la tech, cet ultime rapport met au premier plan les critiques et controverses, corroborées par des témoignages d'anciens salariés et fondateurs. Car, si pour OpenAI l'AGI reste le but ultime, la transparence est plus cruciale que jamais... et elle fait défaut.
Une arme biologique développée avec ChatGPT ? ce pourrait être pour bientôt. Hasard du calendrier ou pas, OpenAI a publié le même jour une note sur les LLM qui succèderont à son modèle phare o3 et atteindront un niveau de risque élevé en matière de biologie, capables d'aider des acteurs malveillants à créer des armes biologiques. Pour éviter d'en arriver là, le créateur de ChatGPT énonce donc une liste de mesures préventives mises en place. Reste à voir si cela sera suffisant.
Dans l'actu
La Banque européenne d'investissement approuve une enveloppe de 70 milliards d'euros. Il faut combler le déficit d’investissement de l’Europe par rapport aux États-Unis, et rapidement. Les fonds sont destinés aux start-up technologiques européennes pour la période 2025-2027. Cette démarche doit encourager les investisseurs privés à s’engager dans des projets avec l'espoir de mobiliser jusqu’à 250 milliards d’euros d’investissements pour le secteur.
Une étude du MIT avance que l'usage de chatbots réduirait l'esprit critique. Des chercheurs ont mené une expérience sur une cinquantaine de sujets originaires de la région de Boston. Avec ou sans l'aide du robot conversationnel ChatGPT, ces derniers devaient rédiger des essais, tout en voyant leur activité cérébrale mesurée. Surprise : les productions réalisées avec l'IA sont "sans âme". L'éducation à l'utilisation de ces outils risque d'être une lourde tâche.
Après la France, le Luxembourg déroule le tapis rouge à Mistral AI. Après avoir percé les murs épais de l'administration française, la start-up met désormais la priorité sur l'Europe. Le gouvernement du Luxembourg vient de signer un contrat pluriannuel avec la start-up pour intégrer l'IA générative dans ses différents services, y compris au sein du ministère de la Défense luxembourgeois. Un bureau local sera ouvert dans la capitale pour suivre les projets liés à ce contrat.
La Chine déjà en tête de la prochaine révolution liée à l'IA : la robotique. Selon la banque Morgan Stanley, le pays représente actuellement 40% du marché, soit le plus haut niveau mondial. Ce secteur pourrait notamment atteindre 108 milliards de dollars en 2028, représentant une hausse de près de 130% par rapport à 2024. Une politique agressive en matière d’investissements et d’innovation explique entre autres l'exploit chinois.
xAI ferait tourner Colossus avec des turbines à gaz naturel installées sans permis. La start-up d'IA du milliardaire Elon Musk est accusée par une ONG environnementale américaine d'avoir alimenté son centre de données Colossus grâce à des générateurs polluants installés sans autorisation. On parle tout de même de turbines à gaz susceptibles d'émettre à l'année plus de 2 000 tonnes d'oxydes d'azote, des gaz dangereux pour la santé respiratoire à court et à long terme. Des poursuites pourraient être envisagées.
L'image de la semaine
"L'innovation Musk : transformer le client en moteur humain" (Généré par o3 d'OpenAI).
[Focus] Les levées de fonds se suivent et ne se ressemblent pas
Cette semaine, tour d'horizon des levées de fonds qui ont marqué l'actualité. Thinking Machines Lab lève 2 milliards de dollars, sa valorisation s'envole. Si peu de détails ont fuité sur la start-up et plus particulièrement sur ses projets, les investisseurs semblent toutefois confiants puisqu'ils ont investi 2 milliards de dollars, faisant grimper la valorisation de l'entreprise à 10 milliards de dollars.
Aux États-Unis, les tours de table se chiffrent bien plus haut grâce à un marché de capitaux plus développé et une tolérance au risque accrue. L’Europe, fragmentée et régulée pays par pays, limite la taille des tickets. Ainsi, Helsing lève 600 millions d'euros pour développer ses solutions d'IA pour la défense. Ces fonds doivent soutenir les efforts de la start-up allemande en matière de souveraineté européenne. S'appliquant à travailler avec bon nombre d'acteurs du Vieux continent, start-up comme grands comptes, Helsing n'a pas froid aux yeux et compte bien être présent sur tous les fronts. De son côté, le français Nabla lève 60 millions d'euros pour mettre les compte-rendus médicaux à l'ère de l'agentique. L'entreprise a pour projet de développer une plateforme complète multi-agents pour soutenir sa croissance aux Etats-Unis. A date, sa solution de compte-rendu médical généré par l'IA a déjà été adoptée par 130 organisations de santé et 85 000 cliniciens.
Les applications métier
Tourisme – Club Med multiplie les assistants "Copilot" dans le cadre de sa stratégie axée sur l'IA
La marque au trident a entamé une transformation majeure en repensant sa Data Factory sur Google Cloud Platform en 2021. Depuis, elle ne cesse d'avancer sur les dernières technologies, embarquant l'IA générative dans les tâches de ses métiers pour les rendre plus productifs et automatiser ce qui peut l'être. Trois initiatives ont vu le jour à date, G.M Copilot, G.O Match et Gentil Writer, avec de premiers retours largement positifs.
Défense – OpenAI décroche un contrat à 200 millions de dollars avec le Pentagone
Il s'agit du premier contrat conclu par l'entreprise dans le cadre de sa toute dernière initiative "OpenAI for Government". Ce programme doit l'aider à mettre un pied dans le marché du secteur public américain, suite logique de sa stratégie initiée par ChatGPT Gov lancé en début d'année.
Robotique – Nvidia et Foxconn veulent déployer des robots humanoïdes dans une usine de serveurs d'IA
Plusieurs robots humanoïdes devraient être déployés en 2026 dans une usine américaine Foxconn dédiée à la fabrication de serveurs d'IA Nvidia GB300. Des appareils capables de déplacer des objets, d'insérer des câbles et même de réaliser certaines tâches d'assemblage.
Eau – Comment Veolia facilite le déploiement d’agents d’IA avec sa plateforme maison GPTSecure
Avec Veolia SecureGPT, l'entreprise française souhaite favoriser le développement d'agents d'intelligence artificielle au sein de son entreprise ainsi que le partage de briques technologiques. Recherche documentaire, analyse d'appels d'offres ou encore pilote d'usine sont au programme.
Défense – Alta Ares, la pépite française d’IA de défense qui séduit Thales et opère en Ukraine
C’est la start-up française qui monte dans le milieu de la défense. Alta Ares, présente au salon aéronautique du Bourget, a mis au point une solution de détection automatisée à base d’intelligence artificielle, déjà déployée sur le front ukrainien et testée par l’armée française. Thales s’est rapprochée de la jeune pousse qui tente de fédérer un écosystème visant à accélérer l'utilisation de l'IA dans le monde militaire.