Pour Lyft, le véhicule autonome c'est l'avenir… mais pas sans chauffeurs humains
Lyft, le concurrent américain d'Uber, mise plus que jamais sur le véhicule autonome. Mais, même si la technologie devient mature, l'entreprise ne compte pas se passer de chauffeurs humains. Leur rôle pourrait néanmoins évoluer, juge Taggart Matthiesen, responsable du développement des véhicules autonomes pour la marque, au micro de Recode.
Les véhicules sans conducteur, s'ils arrivent dans un futur proche, ne seront pas totalement sans conducteur. Certaines tâches ne pourront pas être effectuées à 100% par des machines. C'est en tout cas l'avis de Taggart Matthiesen, responsable du développement de véhicules autonomes pour Lyft, au micro du média américain Recode.
Le rival américain d'Uber, en partie financé par General Motors, mise comme lui sur la conduite autonome. L'entreprise a même annoncé fin juillet la création d'une entité dédiée à ce projet, qui développera sa propre plate-forme technologique. Son PDG John Zimmer se veut particulièrement optimiste (voire irréaliste) : il prévoit que la majorité des trajets de Lyft sera opérée par une flotte de véhicules autonomes d'ici 5 ans ! Et d'ici 10 ans, la fonction de chauffeur, telle qu'on la connaît aujourd'hui, aura disparu.
Les chauffeurs resteront "au coeur du service"
Mais ces véhicules autonomes seront-ils réellement 100% autonomes, sans besoin d'intervention humaine ? C'est un peu plus compliqué que cela. Dans l'interview accordée à Recode, Taggart Matthiesen explique que 100% des tâches ne pourront pas être automatisées et qu'il y aura encore besoin d'humains. "Les chauffeurs sont au cœur de notre service, explique-t-il. Ils continueront à l'être, de mon point de vue. La technologie nous permettra de fournir des services additionnels sur notre plate-forme, comme de la conciergerie, une nouvelle expérience à bord… autant d'aspects que nous allons faire évoluer avec nos chauffeurs".
Dans ce podcast à écouter ci-dessous, Matthiesen parle également de l'évolution du modèle économique de Lyft, rendu possible par la conduite autonome. Le service de VTC aimerait créer une formule d'abonnement mensuel semblable à Spotify ou Netflix. Un forfait de mobilité illimitée à la demande pour quelques dizaines de dollars par mois que certaines start-up expérimentent déjà, dans des zones limitées. Profitant des multiples déboires d'Uber, son challenger a passé la barre du million de trajets quotidiens en juillet 2017 et est désormais disponible dans 160 villes américaines.
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