Avec ses accélérateurs, Google veut faire émerger les pépites de la French Tech
Google a présenté les 30 start-up européennes sélectionnées pour faire partie de la deuxième édition de son accélérateur consacré aux thématiques environnementales et d’intelligence artificielle. Un programme de dix semaines, au cours duquel les jeunes pousses bénéficieront de mentorat, d’activités personnalisées et de soutien technique. Cinq d’entre elles sont françaises.
Google a dévoilé cette semaine le nom des 30 start-up européennes qu’elle accompagnera pendant deux mois et demi à travers son accélérateur. Ces jeunes pousses sont réparties à part égale dans deux cohortes, l’une consacrée à des sociétés mettant l’intelligence artificielle au cœur de leur produit, l’autre à des solutions environnementales.
Les start-up, qui se situent entre la phase de pré-seed et la série A, ont été sélectionnées parmi des centaines de candidatures. Elles bénéficieront pour cette deuxième édition d’ateliers pratiques sur la conception de produits et les stratégies de croissance commerciale, de mentorat individuel et de soutien technique. Les participants reçoivent aussi des crédits cloud, leur permettant d’avoir accès aux services de Google Cloud soit gratuitement, soit à tarif préférentiel. À noter qu’aucune prise de participation n’est prévue de la part de Google.
Une plateforme pour aider les entreprises à adopter les LLM
La cohorte “AI First” est composée de 15 start-up européennes qui “exploitent les technologies d’IA et de machine learning pour relever des défis sociétaux”, explique la firme. Trois start-up françaises en font partie, avec en premier lieu Composable, qui conçoit une plateforme B2B SaaS destinée à faciliter la construction et le déploiement de tâches sur de grands modèles de langage. “La plateforme apporte des solutions de sécurité, de gouvernance et d’orchestration, en les combinant avec des workflows et en les exécutant sur des LLM”, explique Grant Spradlin, VP Product chez Composable.
La start-up propose notamment des bibliothèques de prompts, des modules d’intégration ou des outils de génération de code pour permettre aux sociétés clientes de prendre plus rapidement le pli de l’IA générative. Quelques mois après sa création, la jeune pousse basée à la fois en France, aux États-Unis et au Japon prend déjà en charge les principaux modèles, comme ceux d’OpenAI et d’Amazon Bedrock.
Gagner du temps en magasin avec des outils de computer vision
Graffiti, de son côté, déploie une solution de computer vision permettant à un client de reconnaître directement le produit de son choix en magasin, après avoir établi certains filtres. “Imaginons que l’on recherche une bouteille de vin sans sulfites, explique Marie Tors, cofondatrice et présidente de Graffiti. Le consommateur va pouvoir activer le filtre, pointer le téléphone vers le rayon. Le téléphone va indiquer, avec de petits marqueurs, les vins ne contenant pas de sulfites.”
La start-up est parvenue à développer une application qui s’exécute sur le hardware de l’appareil, et non sur un serveur. Cette Instant App (App Clic chez Apple) se télécharge temporairement sur l’appareil, et est effacée au bout d’une semaine si l’utilisateur décide de ne pas installer la version complète. Graffiti a déjà noué quelques partenariats prestigieux, comme avec Diageo, société américaine dernière les marques Guinness, Smirnoff ou Captain Morgan. En France, Mr.Bricolage, Gémo ou encore Monoprix font partie de ses clients.
Permettre aux producteurs de déchets de mieux les valoriser
La cohorte “Climate Change” est quant à elle composée de 15 start-up qui “s’appuient sur des technologies cloud de pointe, notamment l’IA et l’analyse de données géospatiales” pour atténuer les effets du changement climatique. Deux start-up françaises ont été retenues, dont Wastetide, qui utilise également des outils de computer vision pour permettre cette fois-ci aux producteurs de déchets de mieux connaître leurs déchets et gérer le flux sortant.
“À partir d’images de déchets, il va être possible de déterminer quelles sont les catégories associées à ces déchets et les lier à une base de données expliquant ce qui est recyclable, valorisable, et par qui”, explique Côme Ozanne, CTO et cofondateur de Wastetide. La jeune pousse a commencé à tisser des partenariats dans l’automobile avec Renault, mais aussi avec le Syndicat mixte des ordures ménagères (Siom) de la Vallée de Chevreuse (Île-de-France), qui l’aidera à collecter des images pour améliorer son outil.
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