AMD gagne du terrain face à Nvidia avec l'acquisition de la start-up Silo AI
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A LA UNE
AMD s'empare de la start-up finlandaise Silo AI. Acquérir les compétences plutôt que les développer en interne. C'est dans cette optique que le constructeur américain annonce la signature d’un accord définitif pour l’acquisition de Silo AI, un laboratoire privé finlandais d’intelligence artificielle. Coût de l'acquisition ? Environ 610 millions d'euros. Cash. L'acheteur espère boucler l'opération au second semestre 2024. Peter Sarlin, CEO et co-fondateur de la start-up, continuera de diriger l'équipe Silo AI au sein du groupe AMD Artificial Intelligence, sous la responsabilité de Vamsi Boppana, vice-président senior d'AMD.
Côté stratégie, le concepteur américain semble sur la bonne voie, même s'il accuse un retard conséquent face à Nvidia. Au cours des 12 derniers mois, AMD a réalisé des investissements importants pour fournir des solutions d'IA basées sur des normes ouvertes - 125 millions de dollars dans une douzaine de sociétés d'IA à en croire la firme - complétés par une série d'acquisitions. Sont ainsi passées sous sa coupe Mipsology, une start-up française ayant développé un accélérateur d'inférence baptisé Zebra AI et Nod.ai, qui conçoit des logiciels optimisés pour le déploiement de LLM.
Pour grapiller des parts de marché, les analystes misent sur la disponibilité immédiate des GPU pour centres de données. Car, face aux délais d'attente de plusieurs mois annoncés par Nvidia, AMD peut en effet compter sur son stock. Autre atout pour marquer des points : le prix de ses puces vendues entre 10 000 et 15 000 dollars l'unité contre jusqu'à 40 000 dollars pour des accélérateurs Nvidia. Reste que ces dernières sont les chouchous des géants de la tech, au plus grand dam des autres concepteurs.
DANS L'ACTU
Meta dévoile MobileLLM, une famille de modèles pour appareils mobiles. Les chercheurs de Meta AI partagent leurs travaux en matière d'optimisation des modèles à l'échelle du sous-milliard de paramètres pour les applications sur appareil mobile. Une approche qui permettrait également de réduire la consommation d'énergie pendant l'inférence des modèles et, de facto, réduire les coûts de calcul associés au déploiement des LLM. Pour l'heure, passer sous la barre du milliard reste à l'étape de recherche et il faudra se contenter d'apps mobiles comme celles de ChatGPT.
SoftBank fait une percée dans les semi-conducteurs avec le rachat de Graphcore. Le conglomérat japonais avait dans un premier temps conclu un "accord conditionnel" pour acquérir la scale-up britannique de puces d’IA Graphcore dans l'attente d’un examen de sécurité nationale par le Royaume-Uni. Cette autorisation réglementaire a finalement été accordée deux jours plus tard. Le rachat devrait s’élever à 500 millions de dollars (462 millions d’euros), soit légèrement en deçà des 600 millions de dollars investis dans la société jusqu’à présent.
Microsoft renonce à son siège d'observateur au board d'OpenAI. La firme avait obtenu ce poste en novembre 2023 suite au limogeage puis au retour de Sam Altman au sein d'OpenAI. Sans droit de vote, elle pouvait tout de même participer à des réunions du board et accéder à des informations confidentielles. La start-up d'IA semble prête à emprunter une autre voie avec ses investisseurs comme avec ses partenaires stratégiques. Elle ne compte pas offrir ce siège à une autre entreprise, même à Apple, dont le nom a été soufflé après l'annonce du partenariat entre les deux sociétés.
OpenAI visé par une plainte pour avoir imposé des restrictions illégales à ses employés. Coup de chaud pour la société d'IA la plus en vue du globe. D'après une plainte déposée auprès de la SEC par des lanceurs d'alerte, OpenAI a forcé ses employés à signer des accords les obligeant à renoncer à leurs droits fédéraux et à une indemnisation en tant que potentiel lanceur d'alerte. Manque de chance pour l'entreprise, certains d'entre eux ont décidé de passer outre et dénoncent des pratiques et politiques considérées comme illégales. Une enquête a été ouverte.
Anthropic fait de son LLM Claude un véritable outil de travail pour les développeurs. La start-up américaine repousse les limites de sa famille de modèles Claude 3. Après avoir dévoilé Claude 3.5 Sonnet il y a quelques semaines, Anthropic lance "Artifacts" : avec, les utilisateurs peuvent voir, modifier et développer des créations issues de son LLM en temps réel. S'il ne s'agit que d'une version préliminaire, cette fonction marque l'évolution de Claude, passant d'une IA conversationnelle à un environnement de travail collaboratif. En parallèle de cette solution de "remixage" des créations, la start-up a lancé des outils de prompt engineering dans la console de développement de Claude.
L'HALLUCINATION DE LA SEMAINE
Comment se portent les start-up européennes au premier semestre 2024 ? Llama 3 70B répond : "La santé des start-up européennes au 1er semestre 2024 est marquée par une reprise modérée, avec des signes de croissance et d'innovation, notamment dans le secteur de la e-santé, où 220 millions d'euros ont été levés au premier trimestre. Les levées de fonds sont en hausse, avec des montants importants atteints par certaines start-up, comme les 650 millions d'euros levés en avril, et une moyenne de 12,5 millions d'euros par levée. Malgré cela, les défis pour passer à l'échelle en Europe persistent. Cependant, les investisseurs et les dirigeants sont optimistes quant à l'avenir, et les start-up européennes continuent de montrer une résilience et une capacité à innover."
LES APPLICATIONS MÉTIER
Banque – BNP Paribas s'appuie sur Mistral AI pour développer des assistants virtuels
Le secteur bancaire est en proie à des changements de taille avec le développement de solutions d'IA générative. BNP Paribas monte à son tour dans le train en annonçant un partenariat avec Mistral AI. La start-up lui fournira l'ensemble de ses modèles pour créer des assistants virtuels à destination des clients et des conseillers du groupe.
Télécoms - SFR dope son service client à l’IA générative avec Google Cloud
Les géants technologiques prônent depuis plusieurs mois l'amélioration du service et de la relation client grâce à l'IA générative. Bien en a pris à SFR qui s'empare aujourd'hui du sujet et dope son service client à l'aide du modèle Gemini de Google via sa plateforme Vertex AI. Objectif : se concentrer sur les échanges avec les clients et accélérer le traitement des dossiers.
Aéronautique – Chez Airbus, l'intelligence artificielle ne remplacera pas les humains pour créer des avions
Non, l’IA générative n’est pas près de créer de nouveaux designs d’avion. En tout cas pas chez Airbus. Par contre, cette technologie pourrait faire gagner du temps aux équipes pour traiter la documentation technique ou financière. Un outil est actuellement en test chez l'avionneur européen.
Ressources humaines – Avec l'IA générative, Segula suit en temps réel les compétences de ses salariés
Le groupe d'ingénierie français Segula Technologies utilise l'intelligence artificielle générative pour avoir de la visibilité sur les compétences de ses collaborateurs. Le dispositif lui permet de s'adapter à l'émergence de nouveaux métiers.
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