Cruise visé par deux enquêtes aux Etats-Unis après les accidents de ses voitures autonomes
Dans un rapport commandé par General Motors, la maison-mère de Cruise, un cabinet d'avocats déplore "un leadership médiocre, des erreurs de jugement et une mentalité de confrontation avec les régulateurs".
Quatre mois après un accident impliquant l'un de ses voitures autonomes et une piétonne, Cruise a révélé jeudi 25 janvier être visé par deux enquêtes menées par le département américain de la Justice et par la Securities & Exchange Commission, le gendarme boursier.
La filiale de General Motors indique que d’autres enquêtes sont en cours au sein d’agences fédérales et d'administrations locales, sans préciser leur identité. Elle assure collaborer avec les autorités.
Vidéo montée
Ces révélations font partie d’un rapport commandé à un cabinet d’avocats pour faire la lumière sur la réponse interne suite à un accident intervenu début octobre à San Francisco, leur duquel une piétonne avait été traînée sur une vingtaine de mètres par une voiture de Cruise.
Cruise a “caché des éléments importants sur l’accident”, note le rapport. Aux médias mais surtout aux autorités, allant même jusqu’à leur envoyer une vidéo montée, ne montrant pas l'intégralité de la séquence. Peu après, les autorités californiennes avaient décidé de leur retirer la licence qu’elles lui avaient accordée quelques semaines auparavant.
"Les raisons des échecs de Cruise sont nombreuses : un leadership médiocre, des erreurs de jugement, un manque de coordination, une mentalité de confrontation avec les régulateurs, ainsi qu'une incompréhension fondamentale des obligations de responsabilité et de transparence de Cruise envers le gouvernement et le public," explique le rapport du cabinet d’avocats.
“Rebâtir la confiance”
Fondé il y a dix ans, Cruise fait partie – ou faisait partie – des groupes les plus avancés dans le domaine des voitures sans conducteur. Engagés dans une course de vitesse pour enfin générer du chiffre d’affaires, ses dirigeants semblent cependant avoir ignoré plusieurs signaux d’alarme.
Mi-novembre, Cruise a officialisé la démission de Kyle Vogt, son directeur général depuis 2022. Pour la société, la priorité est désormais de “rebâtir la confiance”, expliquait alors Mary Barra, la patronne de GM, dans un message adressé aux salariés. Pour y arriver, elle promettait de mettre en avant “la sécurité, la transparence et la responsabilité”. Cruise promet ainsi de reprendre ses essais de manière graduelle.
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