L’État dresse le premier bilan du programme “Je choisis la French Tech”
Le programme “Je choisis la French Tech” avait été lancé par le Gouvernement en juin dernier, avec pour objectif de doubler la commande publique et privée auprès de start-up françaises d’ici à 2027. Un an après, la Mission French Tech observe des signaux encourageants sur cette initiative.
La Mission French Tech, administration publique chargée de mettre en place des programmes d’accompagnement pour les start-up françaises, a effectué ce 23 mai un point d’étape de l’initiative “Je choisis la French Tech”. Ce programme avait été annoncé en juin dernier par Jean-Noël Barrot, alors ministre délégué chargé de la Transition numérique, pour combler les difficultés de nombreuses start-up françaises dans la commercialisation de leurs solutions.
524 entreprises privées engagées, dont 20% de grands groupes
Ce plan prévoit notamment de doubler la commande publique et privée en direction des start-up d’ici à 2027, pour atteindre 12 milliards d’euros, et d’organiser des rencontres et mises en relation entre les jeunes pousses et les acheteurs. Le programme consiste aussi à désigner des référents dédiés au sein de chaque organisation et à mettre en place un cadre réglementaire favorable à la conclusion de tels contrats.
Pour cette première année, 524 entreprises privées se sont engagées dans le programme, au-delà de l’objectif initial de 500 sociétés. 61% d’entre elles sont des start-up et 20% sont des grands groupes. Air France, Capgemini, Docaposte, Eviden, EDF, La Poste, Orange, la SNCF, Thales ou encore Vivendi figurent parmi ces grands groupes. Ces entreprises peuvent être “partenaires”, dans la mesure où elles s’engagent à doubler leur achat auprès des start-up pour 2027, ou “soutien”, où elles désignent un référent start-up, mettent en place un processus d’achat accélérer ou doublent le nombre de start-up référencées comme fournisseurs.
Des contrats conclus dans la logistique, la formation ou l’expérience utilisateur
Quelques contrats ont déjà vu le jour ces derniers mois, comme le fournisseur de bornes de recharges Electra, qui s’est associé à Stellantis, MG et Honda, ou Anycommerce, start-up du French Tech 120, qui a signé un contrat avec Chronopost pour simplifier l’envoi de colis. Contentsquare, présente dans le Next40, a conclu des contrats avec BNP Paribas, Crédit Agricole, Adecco, Afflelou et la région Sud pour analyser le comportement de leurs utilisateurs en ligne, tandis que Decathlon a choisi la plateforme de formation 360Learning pour former 80 000 collaborateurs.
La Mission French Tech remarque aussi l’engagement de 87 partenaires institutionnels, comprenant différents ministères, Bpifrance, le CNES, France Travail ou Station F. Elle note les efforts réalisés par la direction des achats de l’État (DAE) – qui s’était engagée à doubler la commande de l’État auprès des PME d’ici à 2027 – et de différentes centrales d’achat.
Plus de 70 événements, dont la moitié en Île-de-France, ont été organisés par ces partenaires institutionnels. C’est le cas de l’Association française des entreprises privées (Afep), où 113 entreprises inscrites via la mission French Tech ont pu rencontrer 40 PDG de grands groupes à l’occasion de 150 rendez-vous. Au total, 5000 rendez-vous commerciaux individuels ont eu lieu sur l’année, impliquant 2000 start-up différentes.
Huit grandes entreprises s’engagent à déployer 685 millions d’euros
À l’occasion du premier anniversaire du programme, huit grandes entreprises (groupe ADP, AXA, groupe BPCE, CMA-CGM, FDJ, EDF, Orange et la SNCF) se sont engagées à déployer 685 millions d’euros pour l’achat de solutions de start-up françaises, d’ici un à deux ans. Plus de 30 événements, portés par les partenaires institutionnels, sont en outre prévus d’ici à la fin de l’année.
L’administration souligne enfin le manque de connaissance des processus d’achat par les start-up, et des contraintes propres aux start-up de la part des grands groupes. Elle observe que 70 acheteurs privés et 451 start-up ont été formés à la commande privée via des formations de partenaires, dont Bpifrance, et que 880 acheteurs publics et 659 start-up ont été formés aux processus d’achat relatifs à la commande publique.
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