La Californie, c’est tout un roman [2/7] : Le cinéma

Pendant l’été, L’Usine Digitale vous propose de voyager au pays du numérique : la Californie.

Pour cela, nous avons sélectionné six romans récents qui ont pour cadre ce territoire qui inspira de nombreux auteurs américains ou européens...

Deuxième épisode avec Mount terminus ou l'histoire romancée des débuts du cinéma.

Un roman dense, entre mythe et science.

Partager
La Californie, c’est tout un roman [2/7] : Le cinéma
La Californie est depuis plus d'un siècle le siège d'une industrie culturelle devenue mondiale : le cinéma.

Voilà un mystère : un roman américain loué par la critique outre-Atlantique et par quelques auteurs phares, publié chez un éditeur renommé (les éditions du Seuil), est pourtant pratiquement passé inaperçu de ce côté-ci de l’Atlantique. Pourtant, Mount terminus possède quelques qualités pour séduire le public, à commencer par l’ampleur de la fresque qu’il propose, mêlant amours contrariées et histoire du cinéma.

frères maudits

Le livre commence avec l'histoire d’un frère et de deux jumelles qui promettent de ne jamais se séparer et pourtant... Le drame se noue dès les premières pages et se révèle une génération plus tard entre deux fils nés du même homme, Jacob Rosenbloom, un génie de l’optique qui travaille avec Edison aux débuts du cinéma. Devenu immensément riche, il acquiert une sorte de palais en plein désert mojave, où il semble s’être retiré du monde, touché par une malédiction qui lui fit perdre celle qu’il aimait. A ses côtés son fils, Joseph, se réfugie dans un monde de secrets, habité par des images puissantes, qu’il essaie de rendre sur le papier.

A la mort de son père, Bloom découvre qu’il a un frère Samuel. A eux deux, chacun à leur façon, ils perpétuent la malédiction de leurs ancêtres et contribuent à créer l'une des inventions phares du 20e siècle : Hollywood. Car si la projection est une invention des frères Lumière, l’industrie du rêve (ou du cauchemar) est née en Californie.

Naissance d'un mythe

Il y a dans ce roman fleuve que l’auteur a mis plus de dix ans à écrire comme la création d’un mythe biblique. Comment parler de l’histoire de deux frères sans penser à Abel et Caïn. Là où David Grand excelle c’est en mêlant ce thème à l’invention de la projection de l’image animée. Car à mesure que le drame se noue, Los Angeles se construit sous les yeux du lecteur au fil des pages.

Un livre dense, pas toujours facile à lire (mais on n’a rien sans effort, non ?), passionnant de bout en bout, tant par la maîtrise de la narration que par les questions qu’il pose.

Mount terminus de David Grand, Editions du seuil, traduit par Bernard Hoepffner.

PARCOURIR LE DOSSIER

Tout le dossier

Sujets associés

NEWSLETTER L'Usine Digitale

Nos journalistes sélectionnent pour vous les articles essentiels de votre secteur.

Votre demande d’inscription a bien été prise en compte.

Votre email est traité par notre titre de presse qui selon le titre appartient, à une des sociétés suivantes...

Votre email est traité par notre titre de presse qui selon le titre appartient, à une des sociétés suivantes du : Groupe Moniteur Nanterre B 403 080 823, IPD Nanterre 490 727 633, Groupe Industrie Service Info (GISI) Nanterre 442 233 417. Cette société ou toutes sociétés du Groupe Infopro Digital pourront l'utiliser afin de vous proposer pour leur compte ou celui de leurs clients, des produits et/ou services utiles à vos activités professionnelles. Pour exercer vos droits, vous y opposer ou pour en savoir plus : Charte des données personnelles.

ARTICLES LES PLUS LUS