Les géants du numérique aux bons soins des big data de santé

L'émergence du big data en santé pose de nouveaux enjeux industriels, en termes de traitement de données, de stockage et de sécurité.

Ces défis apparaissent comme une bonne opportunité pour les géants du web et des télécoms qui apportent leur expertise tout en mettant la main sur le marché fructueux de l'e-santé. 

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Les géants du numérique aux bons soins des big data de santé

Transmettre les données, stocker et protéger les informations des patients, rendre intelligible les métadonnées… avec l’arrivée des objets connectés de santé et du big data, les géants du numériques ont bien compris qu’ils avaient un rôle à jouer aux côtés des acteurs historiques de la santé.

Dernier exemple en date, le rachat par Nokia de Withings, société française spécialisée dans la fabrication d’objets connectés de santé et de bien-être. Le géant télécom compte bien s’appuyer sur la start-up pour assurer son entrée sur le marché de la e-santé. Les GAFA (Google, Amazon, Facebook, Apple) occupent déjà largement le marché, en particulier via leurs plateformes de Cloud destinés à stocker le génome.

Des acteurs indispensables

L'émergence des big data pose plusieurs enjeux industriels, en termes de stockage, de traitement et de sécurisation des données. "D’un point de vue logistique, les géants du numériques et les télécoms sont indispensables, on a besoin de leurs tuyaux, estime Jean-François Thébaut, membre du collège de la Haute autorité de santé (HAS). Les données de santé doivent en effet être stockées chez un hébergeur agréé. Leur utilisation est extrêmement bien encadré en France".

Cette logistique est assurée par des acteurs traditionnels du numérique et des télécoms, comme en témoigne une étude de Xerfi "Les marchés de l’e-santé à l’horizon 2017" qui répertorient les acteurs : des prestataires de services informatiques (comme IBM , Capgemini, Accenture, Atos), des hébergeurs de données de santé (Avenir télématique, Cheops technology, IDS…) et des opérateurs télécoms (Orange, SFR, Alcatel-Lucent).

Orange et SFR hébergeurs agréés

Si les télécoms lorgnent sur le marché de l’hébergement des données de santé, elles doivent obtenir "l’agrément de données de santé à caractère personnelle". Le site du gouvernement a répertorié les acteurs habilités à stocker ce type de données, parmi les télécoms seuls Orange et SFR ont obtenu le sésame.

Malgré ces normes, la sécurité des données médicales souffre de lacune en France. "Tenant compte du fait qu’aujourd’hui nos données médicales sont probablement peu, voire mal sécurisées dans les systèmes d’informations de santé existants, IBM a décidé de mettre toutes ses solutions cognitives applicables à la santé et à la recherche biomédical, et les données qui vont avec, au sein d’un cloud (‘IBM Watson Health Cloud’) entièrement sécurisé (conforme aux standards HIPAA) et contrôlé (GxP). Cet environnement est un grand pas en avant dans la garantie de sécurisation des données de santé ou de recherche biomédicale", détaille Pascal Sempé, responsable santé Watson pour IBM France. De quoi rassurer les patients ?

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