Après deux accidents mortels, les Etats-Unis enquêtent sur le système de conduite autonome de Ford
L’agence américaine chargée de la sécurité routière a ouvert une enquête sur BlueCruise, le système de conduite autonome de Ford. Ce système était activé lors de deux accidents mortels survenus cette année, impliquant des SUV Mustang Mach-E.
La National Highway Traffic Safety Administration (NHTSA), agence fédérale américaine de sécurité routière, a annoncé le 29 avril l’ouverture d’une enquête sur Ford et son système de conduite autonome, BlueCruise. Le bureau d’enquête de l’agence a confirmé que cette technologie était active lors de deux accidents mortels, survenus en février au Texas et au début du mois en Pennsylvanie dans des “conditions d’éclairage nocturne”.
Une “évaluation préliminaire” pour déterminer les risques
Le système de conduite autonome BlueCruise a été lancé à l’été 2021 aux États-Unis, avant d’arriver l’année dernière au Royaume-Uni. La technologie mains-libres fonctionne sur 97% des autoroutes d’Amérique du Nord sans intersections ni feux de signalisation. Elle gère l’allure et le centrage du véhicule sur la voie, et utilise un système de surveillance du conducteur à partir d’une caméra infrarouge pour évaluer son niveau d’attention.
L’enquête de la NHTSA porte sur les véhicules équipés de Co-Pilot 360 Active 2.0, ensemble d’aides à la conduite comprenant BlueCruise, comme la Mustang Mach-E ou le F-150 Lightning. L’agence a indiqué ouvrir une “évaluation préliminaire” sur les véhicules Mustang Mach-E commercialisés depuis 2021, afin de déterminer s’ils présentent un risque déraisonnable pour la santé.
Parallèlement, le National Transport Safety Board (NTSB), organisme américain chargé des enquêtes sur les accidents, a annoncé l’ouverture de deux enquêtes distinctes sur les accidents impliquant des Mach-E. Dans les deux cas, les SUV ont percuté des véhicules stationnés sur la bande d’arrêt d’urgence.
Tesla sous le coup d’une nouvelle enquête
En 2021, la NHTSA avait aussi ouvert une enquête sur Autopilot, le système de conduite autonome de Tesla. Plusieurs accidents, dont certains mortels, avaient été constatés, avec des Tesla percutant des véhicules stationnés sur la bande d’arrêt d’urgence. La société d’Elon Musk avait rappelé 2 millions de véhicules en fin d’année dernière, pour corriger les failles de sécurité de son Autopilot.
Lors de la clôture de l’enquête, la semaine dernière, la NHTSA a déclaré qu’elle avait observé un “écart de sécurité critique entre les attentes des conducteurs concernant les capacités de fonctionnement d’Autopilot et les véritables capacités du système”. Elle a ouvert une nouvelle enquête pour déterminer si les correctifs de rappel sur Autopilot sont suffisamment efficaces.
L’ouverture de l’enquête intervient quelques jours après l’arrivée aux États-Unis du premier système de conduite autonome niveau 3, intitulé Drive Pilot et signé Mercedes-Benz. Contrairement aux systèmes proposés par Tesla et Ford, de niveau 2, le conducteur n’est plus responsable de la conduite et devient passager. Il peut, théoriquement, détourner son attention de la route, mais doit pouvoir reprendre le contrôle du véhicule à tout moment. En outre, ce système ne peut être utilisé que sur certaines portions d’autoroutes, et pas au-delà de 60 km/h.
SUR LE MÊME SUJET
Après deux accidents mortels, les Etats-Unis enquêtent sur le système de conduite autonome de Ford
Tous les champs sont obligatoires
0Commentaire
Réagir