Face aux inquiétudes autour du lancement de Stadia, Google ajoute 10 jeux vidéo à sa plate-forme
Au cours d’une session de questions-réponses au sujet de son service de cloud gaming Stadia, Google s’est montré quelque peu fébrile. La firme de Mountain View a indiqué que plusieurs fonctionnalités manqueront à l’appel au lancement du service, prévu pour ce mardi 19 novembre. Pour réduire un sentiment de précipitation de sa part, l’entreprise a annoncé dix jeux supplémentaires.
Arthur Le Denn
Mis à jour
18 novembre 2019
Actualisation (18/11/2019) : Google réagit. Face aux inquiétudes quant à la faiblesse de sa plate-forme de cloud gaming Stadia, qui sera lancée ce mardi 19 novembre 2019, la multinationale intègre 10 jeux supplémentaires. Football Manager 2020, NBA 2K20, Metro Exodus ou encore Final Fantasy XV : ces ajouts, qui portent le nombre total de titres à 22, viennent renforcer un catalogue qui faisait l’impasse sur certaines thématiques comme le sport. Son concurrent Microsoft a, entre temps, fait part de son intention de lancer son service xCloud en 2020… avec plus de 300 titres.
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Google se livre à une course contre la montre. Si le géant américain a annoncé le lancement de son service de cloud gaming Stadia le 19 novembre prochain, tout ne semble pas encore être opérationnel. Au cours d’une session de questions-réponses publique, qui s’est tenue sur Reddit mercredi 13 novembre 2019, le chef de produit de Stadia a donné le détail d’une – longue – liste de fonctionnalités qui seront absentes dans les premières semaines. Signe d’une certaine fébrilité de la firme de Mountain View pour arriver rapidement sur le marché.
Un sacré retard à l'allumage
Exit, dans un premier temps, la compatibilité avec les appareils Chromecast. Ces derniers pourront profiter de Stadia qu’après une mise à jour, disponible à une date ultérieure au lancement et non communiquée. Google promet d'aller vite, indiquant que seuls les smartphones Pixel 3 et 4, les tablettes sous ChromeOS et les Chromecast Ultra neufs (pas les anciens modèles) possèdent aujourd’hui le système d’exploitation adéquat.
Stadia Connect, qui permettra à plusieurs personnes de jouer ensemble à distance, ne verra pas le jour avant la fin 2019. Les fonctionnalités Crowd Play et State Share, elles aussi dédiées au jeu multijoueurs, ne débarqueront qu’en 2020 – tout comme le partage familial, censé permettre aux parents de partager gratuitement les contenus achetés depuis leur propre compte utilisateur aux comptes de leurs enfants.
Clou du spectacle, le programme Buddy Passes ne sera pas non plus disponible dans l’immédiat. Il devait permettre à un acheteur de la "Founder's Edition" d’offrir trois mois d'abonnement Stadia Pro à un ami, ce qui aurait pu se révéler stratégique dans le cadre du lancement commercial de la plate-forme. Google a aussi précisé que le contrôleur de jeu offert lors de l’inscription ne pourra pas être réceptionné par les utilisateurs d’ici au 19 novembre.
Ces éléments n'aident pas un lancement qui était déjà amputé d'une partie de son intérêt. En effet, seul le service payant Stadia Pro sera disponible la semaine prochaine, l'offre gratuite Stadia Base, elle, n'est pas prévue avant 2020. Et il faut citer une autre déconvenue de taille : alors qu'une trentaine de jeux était annoncée au lancement, il n'y en aura au final que 12, avec une petite exclusivité indépendante, mais aucun autre titre vraiment différenciant. Tout cela cumulé donne à ce lancement des allures de bêta test et signale un début difficile pour le service.
Un déploiement progressif face à la concurrence
Dans son plaidoyer, la firme de Mountain View insiste sur le fait qu’elle souhaite que le déploiement de Stadia soit "progressif", à la manière de ce qu’elle a fait pour ses autres services tels que Search ou YouTube par le passé. "Nous mettons toujours en place l’expérience utilisateur avant de dérouler des fonctionnalités supplémentaires", a justifié Andrey Doronichev, chef de produit chez Google.
Fin octobre, le géant américain a ouvert Stadia Games & Entertainment, un studio interne consacré au développement de jeux vidéo. Une manière pour lui de mettre un coup d’accélérateur alors que ses concurrents Microsoft et Sony ont beaucoup d’avance. S'il n'a pas d'exclusivités, le service Nvidia GeForce Now est pour sa part en cours de déploiement sur tous les appareils Android et signe des partenariats avec les opérateurs télécom. Offensif, le Français Blade a récemment levé 30 millions d’euros et drastiquement baissé les tarifs de son service Shadow, qu'il présente comme un "PC dans le cloud" et pas seulement un service de cloud gaming.
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