La mauvaise santé de Tech Foundations pèse sur les résultats trimestriels d’Atos
Dans une phase de restructuration de plus en plus polémique, Atos annonce une baisse de 8,1% de son chiffre d'affaires au troisième trimestre 2023. Elle s’explique en grande partie par la chute des ventes de sa branche d'infogérance Tech Foundations, dont le groupe espère pouvoir rapidement se débarrasser.
Alors que son projet de scission continue de faire parler, Atos a dévoilé, ce 26 octobre 2023, ses résultats pour le troisième trimestre de l’année. Le géant des services informatiques a enregistré un chiffre d’affaires de 2,59 millions d'euros, en baisse de 8,1%.
Sans surprise, il a été entaché par la mauvaise santé de Tech Foundations (TFCo), la branche historique d'infogérance du groupe français qui devrait être vendue (n’en déplaise à certains politiques) au milliardaire tchèque Daniel Kretinsky. Les ventes de TFCo ont reculé de 10,8% à 1,37 milliard, avec une baisse organique de 7,2%.
Eviden mise sur l'IA
La branche Eviden (anciennement Evidian) autour de laquelle Atos souhaite se restructurer, a vu son chiffre d’affaires baisser lui aussi, de 4,8%, mais elle a enregistré une croissance organique de 2,3% stimulée par ses offres en matière de cybersécurité et de big data. Elle mise à présent sur le boum de l’intelligence artificielle pour continuer sur cette lancée avec une offre d’accélération permettant à ses clients de bénéficier d'un accompagnement complet en la matière.
Malgré ces résultats en demi-teinte, Atos confirme ses objectifs 2023 à savoir une évolution organique de son chiffre d’affaires comprise entre 0% et +2% et une marge opérationnelle de 4 à 5%. Le groupe se conforte grâce aux prises de commandes du groupe, qui ont atteint 2,2 milliards d'euros sur le trimestre et sont ainsi en hausse de 10% par rapport à l'année précédente.
Nationalisation envisagée
En parallèle, Jean-Pierre Mustier a été nommé à la tête du groupe à la suite de la démission de Bertrand Meunier, le projet contesté de cession à Daniel Kretinsky a été reporté au début du deuxième trimestre 2024 et les députés de la commission des Finances, qui craignent que des technologies sensibles pour le nucléaire ou l’armée ne tombent sous "pavillon étranger", appellent à une nationalisation totale ou partielle du groupe... Affaire à suivre.
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