Avec L'Alliance des Mobilités, les start-up se fédèrent pour mieux se faire entendre

Le Conseil National des Professions de l'Automobile (CNPA), le principal mouvement d'entrepreneurs des métiers de la mobilité, crée l'Alliance des Mobilités. Une structure regroupant actuellement une cinquantaine de start-up et dont l'objectif est de fédérer les jeunes pousses dans le secteur de la mobilité afin de faire entendre plus facilement leur voix auprès des acteurs publics et privés.

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Avec L'Alliance des Mobilités, les start-up se fédèrent pour mieux se faire entendre
Des membres du bureau de l'Alliance des Mobilités, de gauche à droite : Stéphane Mac Millan (Flash), Alexis Fréjean (Vroomly), Thibault Sarrazin (Convoicar), Eliette Vincent (Cocolis), Julien Honnart (Klaxit) et Fabrice Caltagirone (Fidcar).

Le Conseil National des Professions de l'Automobile (CNPA), qui regroupe 135 000 entreprises autours des métiers de la mobilité, a annoncé mardi 7 mai 2019 la création de l'Alliance des Mobilités. Un 19e métier créé au sein de cette organisation professionnelle dont l'objectif est de fédérer les start-up de la mobilité. A sa tête : Julien Honnart, le président et fondateur de Klaxit, une start-up spécialisée dans le covoiturage domicile-travail.

De la création d'un accélérateur de start-up à l'Alliance des Mobilités

Le CNPA regroupe des entreprises allant de la distribution de véhicules au recyclage automobile. Voulant suivre et accompagner l'émergence des jeunes pousses dans ces secteurs, l'organisation professionnelle a lancé en 2017, en partenariat avec Via ID, le Moove Lab, un accélérateur de start-up de la mobilité basé à Station F. Le Moove Lab a déjà accompagné quatre promotions ce qui a permis au CNPA d'étudier les dossiers de "plus de 400 start-up candidatant", affirme Xavier Horent, délégué général CNPA. De quoi lui donner un large aperçu de cet écosystème.

"Des membres provenant de diverses promotions ont demandé à avoir une structure de représentation", poursuit-il. C'est pourquoi le CNPA a décidé d'aller plus loin en lançant cette Alliance des Mobilités. Avec ce 19e métier, le CNPA veut donner un cadre aux start-up pour les fédérer et les représenter auprès de la filière automobile et des pouvoirs publics. Le but est qu'elles dialoguent entre elles, partagent leurs idées, se connectent avec les entreprises traditionnelles du CNPA et puissent être mieux entendue auprès des entités publiques et des collectivités locales.

Quelles différences avec France AutoTech ?

"Aujourd'hui une cinquantaine de start-up adhère à l'Alliance des Mobilités", selon Xavier Horent. Un peu plus que les trente start-up adhérents à France AutoTech, association qui a rendu publique son existence à l'occasion du Mondial Tech en septembre 2018. Cette dernière a un cadre plus restrictif puisque l'association ambitionne de défendre et valoriser les start-up de l'écosystème 'autotech' proposant des services et produits novateurs aux automobilistes.

France AutoTech et l'Alliance des Mobilités ont en commun le fait de vouloir donner du poids à la position de leurs membres auprès des instances publiques et privées. Mais de ce point de vue, l'Alliance des Mobilités a une longueur d'avance. Le CNPA, en tant qu'organisation professionnelle, doit son existence aux entreprises elles-mêmes et a l'habitude d'exprimer ses craintes et ses opinions auprès des instances publiques.

Des start-up avec une approche locale

La composition du bureau

L'Alliance des Mobilités s'est structurée autour d'un bureau représentatif de l'écosystème des start-up de la mobilité, c'est-à-dire que ses membres proviennent de start-up de tailles différentes et de secteurs différents. Quatre commissions prioritaires ont été nommées : affaires publiques et communication, connexion territoires et métiers, événementiel et labellisation. A côté, plusieurs verticales devront réfléchir et fédérer l'écosystème des start-up sur : la micro-mobilité, les deux roues motorisées, l'auto-partage, le covoiturage, les mobilités des biens, l'aftermarket et la mobilité connectée.

 

"Pour sa première année, l'Alliance des Mobilités s'est fixé trois objectifs", annonce son président Julien Honnart. Premièrement, le groupement entend fédérer le plus de start-up possible, se rendre visible auprès des acteurs du secteur et réussir à parler d'une seule voix. Deuxièmement, les start-up vont expliquer leur modèle de rupture aux acteurs publics et privés ainsi que les enjeux autours de leur développement. Par exemple, l'Alliance des Mobilités va prendre part au projet de loi d'orientation des mobilités dite LOM en proposant un amendement favorisant le développement de l'auto-partage en boucle et simplifiant la mise en place du covoiturage au sein des entreprises.

Troisièmement, l'Alliance des Mobilités souhaite "faire grandir la filière française et européenne" des mobilités afin notamment de mieux faire face à l'arrivée des GAFA, expose Julien Honnart. L'Alliance des Mobilités regroupe "des start-up qui ambitionnent de développer des solutions très locales pouvant adaptées à une échelle plus grande", juge Julien Honnart. Une approche différente de certains acteurs du numérique qui proposent une plate-forme globale. Les start-up présentes dans l'Alliance des Mobilités sont dans une logique de discussion avec les autorités locales et s'adressent aux mobilités du quotidien, à l'honneur dans la LOM qui va redonner le pouvoir aux autorités locales dans ce domaine. Ce nouveau métier du CNPA va rapidement pouvoir faire ses preuves.

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